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Emilie Simon l'amoureuse, se dévoile dans Franky Knight

Publié le 07 janvier 2012 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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Je ne sais pas trop expliquer pourquoi quand une femme chante seule au piano, je suis autant bouleversée.

Il y a bien sûr Cat Power qui reste placée très haut dans mon palmarès dans cette catégorie malgré son dernier concert qui avait tout d'un naufrage. Et puis il y a Véronique Sanson. Oui et bien pas la peine de rire. J'aime ce qu'elle fait. Beaucoup de titres de son répertoire d'ailleurs. Exemple avec Ma drôle de vie ou encore Besoin de personne.

A part elles je dois bien reconnaitre que toutes les autres artistes qui me touchent vraiment ont la voix plutôt haut perchée : Kate Bush, Lise, Emilie Simon...

Une voix haut perchée un peu enfantine souvent (là je pourrais citer Coeur de Pirate aussi mais en fait si le dernier album m'a un peu réconciliée avec elle on ne peut pas dire non plus que je l'écoute régulièrement. Donc CDP : non).

Et donc il y a Emilie Simon.

J'ai reçu son album il y a longtemps maintenant.

Et je me suis promis d'écrire un billet à son sujet.

Bon, c'est clair : j'ai salement traîné.

Partant du principe que mieux vaut tard que jamais alors voilà c'est aujourd'hui : je vais te parler un peu de Franky Knight.

Dans ce 5 ème album il y a de l'anglais et du français (bel amour, sous les étoiles) et contrairement à ce que je ressens d'habitude, là, il m'est impossible de faire un choix : les deux types de morceaux ont leur charme propre mais je me réjouis vraiment du retour de la belle au chant dans sa langue maternelle.

La séduction de ces 10 titres opère par le biais du charme rétro des sonorités parfois teintées Doo Wop (I call it love), de son jeu de crooneuse qui pose sa voix sur des mélodies langoureuses (Something more), des rythmes plus enlevés (Franky's princess) ou encore des évocations de l'enfance comme par exemple lorsque retentissent les irrésistibles sonorités d'une boite à musique (Sous les étoiles).

Avec ses chansons de femme amoureuse qui se languit de l'absence de son homme, disparu trop tôt (François Chevalier, son compagnon et producteur), Emilie Simon livre un album intimiste et lyrique, composé en partie pour illustrer le film "La Délicatesse". Est ce parce qu'elle y ouvre son coeur qu'on est si sensible aux textes de la douce Emilie?

S'il y a de la souffrance dans son chant, il est aussi plein d'espoir.

Les mélodies séraphiques portent sa douleur et habillent ses suppliques, les enrobant de la plus délicate des manières. L'habillage électro est parfaitement dosé, les cordes et les cuivres, très présents, donnent une profondeur particulière aux morceaux.

S'immerger dans cet album en forme de résilience musicale, mélancolique mais porteur d'espoir, est une belle aventure dont on aurait tort de se priver en ce début d'année.

L'album s'achève avec grâce sur un "Je t'aime je t'aime je t'aime" tout en émotion.

Superbe titre qui clôt un album qui n'est que ravissement.


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