Cinq albums sortis entre 2000 et 2010, et c’est le fameux best of ou greatest hits qui vient marquer le premier interlude dans la carrière de Goldfrapp, sauf qu’il s’intitulera The Singles.
En attendant, les deux inédits a priori enregistrés tout spécialement pour l’occasion sont arrivés, d’abord « Yellow halo », ensuite ce « Melancholy sky ». Ce dernier possède un visuel, qui n’est pas sans rappeler le premier album du duo, le culte Felt Mountain.
Premier détail évident à son écoute (cela vaut aussi pour « Yellow halo ») : le dernier album en date semble un peu plus loin que les quatre premiers. Pas qu’il s’agisse pour Alison Goldfrapp et Will Gregory de tirer un trait sur cette épopée à la fois colorée et rétro-eighties, mais ils ont à coup sûr voulu montrer que cela n’était qu’une étape et non une nouvelle direction prise. Le son des débuts, auquel s’ajoute la voix inimitable d’Alison, semble faire son retour, au moins pour ces deux inédits.
Sans être les meilleurs de leur carrière, ils permettent de réenvisager un digne successeur à Felt Mountain. Jamais il ne feront ni ne chercheront à faire un Felt Mountain n°2 ; cependant, le virage entrepris par Black Cherry et Supernature, avant ceux de Seventh Tree et Head First, aura d’une certaine façon laissé tout le monde sur sa fin. Un diptyque reste toujours une possibilité : c’est-à-dire, réussit à se renouveler tout en retrouvant l’univers du premier album.
Bref, si « Yellow halo » était déjà un très joli morceau à mi-chemin entre les trois premiers et les vocalises de Seventh Tree, avec « Melancholy sky » Goldfrapp reprend une voie aérienne diablement intéressante. Tellement, que le prochain album ne saurait se faire tarder. En tout cas, je vais vraiment l’attendre patiemment, alors que j’avais un peu oublié le groupe à cause du décevant Head First. Comme quoi, les bons groupes ne meurent jamais.