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Alan Broadbent Trio: "Live at Giannelli Square: Volume I "

Publié le 09 janvier 2012 par Assurbanipal

Alan Broadbent Trio

" Live at Giannelli Square "

Broadbent Music.  Chilly Bin Records. 2010.

Alan Broadbent: piano

Putter Smith: contrebasse

Kendall Kay: batterie

Alan Broadbent, pianiste néo zélandais, vivant à New York, a enregistré cet album à Los Angeles, à Giannelli Square en 2010 aux Etats-Unis d'Amérique. J'en ai eu connaissance fin 2011 par mon honorable associé  Juan Carlos Hernandez, auteur de la photographie d'Alan Broadbent qui illustre cet article, qui vit à Genève en Suisse alors que je vis à Paris en France. Ce sont les charmes du monde mondialisé dans lequel nous vivons.

Alan Broadbent Trio:

Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Que dit  Le Nouveau Dictionnaire du Jazz à propos d'Alan Broadbent? Qu'il est né à Auckland, Nouvelle Zélande le 24 avril 1947, qu'après ses études de musique à Auckland, il est parti aux Etats Unis d'Amérique en 1966 pour suivre les cours de la Berklee School of Music et du pianiste Lennie Tristano, le maître de Lee Konitz, de Lenny Popkin et de tant d'autres. Cet article nous apprend surtout qu'Alan Broadbent est un accompagnateur recherché: pianiste du Quartet West du contrebassiste Charlie Haden, arrangeur et directeur musical pour des chanteuses comme Diana Krall, Nathalie Cole, Diane Schuur, Shirley Horn, pianiste pour Nelson Riddle, Henry Mancini (l'auteur du thème de la Panthère rose avec ce fameux solo de saxophone baryton),Johny Mandel, Mel Tormé et l'Orchestre philarmonique d'Israël.

Bref, Alan Broadbent est un maître discret, un musicien qui connaît la musique de fond en comble. Un toucher et une maîtrise de musicien classique, un Swing de Jazzman.  " Architecte de lignes pures, racées, limpides, il développe un jeu aux directions affirmées. Alors que son toucher l'inscrirait dans la tradition de Bill Evans, la richesse de son discours doit surtout à sa connaissance de l'art des grands souffleurs " (Xavier Daverat in Le Nouveau Dictionnaire du Jazz).

Ceci étant écrit, que contient cet album enregistré en concert, en trio? Des standards et des compositions personnelles qui ressemblent à des standards. Ainsi le morceau qui illustre cet article,  " I'll be alright " reprend les derniers mots du pianiste Bud Powell. Le trio est soudé comme la Sainte Trinité mais bien sous la direction du pianiste. Il ne se prend pas pour Dieu le Père mais il conduit la manoeuvre en capitaine du navire. C'est une musique élégante, raffinée, subtile, touchante qui sait aussi se faire puissante (cf le morceau cité). C'est du miel pour les oreilles. Ce sont des techniciens qui mettent la technique au service de la musique. Des hommes mûrs qui nous transmettent leur expérience. D'ailleurs, ce n'est pas de la musique que nous entendons, c'est la vie même. C'est ce qui fait l'intérêt de l'art. Capter des émotions, les catalyser, les transmettre au public pour l'améliorer, le transformer. Sinon, ce n'est que de la démonstration.

Alan Broadbent est un musicien reconnu aux Etats-Unis d'Amérique (deux Grammy Awards, tout de même), méconnu en France. Qu'attendent les programmateurs des clubs et festivals français de Jazz pour le programmer, nom de Zeus? La sortie du volume II du Live at Giannelli Square?

En attendant de savourer ce trio de ce coté-ci de l'Océan Atlantique, à Paris par exemple, le voici en concert à New York au Kitano (le batteur a changé par rapport à l'album). Profitez en pleinement, délicieuses lectrices, savoureux lecteurs.


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