....de Jonathan Safran Foer
ETATS-UNIS
Editions de l'Olivier, 2005
Sous ce titre mystérieux se cache l'un des livres les plus originaux de ces dernières années.
Safran Foer, né en 1977, est le jeune prodige des lettres américaines (avec sa femme Nicole Krauss, l'auteur de L'histoire de l'amour).
Cette folle histoire romanesque autour du 11 septembre 2001 est une merveille d'originalité, de tendresse et d'humour ! Safran Foer a eu la brillante idée de tout nous raconter avec les mots et
les yeux d'un enfant de 11 ans qui vient de perdre son père dans les tours du World Trade Center.
Oskar Schell, 11 ans, est un enfant surdoué ; il invente des bouilloires qui chantent, une peau qui change de couleurs avec les humeurs, des pets qui parlent et un "googlolplex de choses". Mais
c'est aussi un enfant qui souffre, qui n'arrive pas à faire son deuil. Aussi, lorsqu'il découvre dans le placard de son père une mystérieuse clé dans un vase, cachée dans une enveloppe marquée du
nom de Black, , il part à la recherche des millions de serrures de New-York et des centaines de personnes prénommée Black...en séchant l'école et en cachant tout à sa mère. Il nous écrit son
journal intime parsemé de photos d'appartements, de serrures,de souvenirs et de gribouillis divers. Parallèlement à ce journal, s'écrivent peu à peu les souvenirs de ses grands parents...Nous ne
sommes pas au bout de nos surprises !
Peut-être qu'au bout de son périple new-yorkais, Oskar arrivera à faire le deuil de son père...Au lieu de de faire un discours misérabiliste de plus sur le 11 septembre, l'auteur livre ici une
brillante fable insolite où tout est vu par le regard d'un enfant. Ce qui donne au livre une typographie étonnante : des mots sont entourés ou barrés en rouge, le nom Black est écrit de toutes
les couleurs, il y a des gribouillis d'enfants. Humour et émotion sont à chaque fois au rendez-vous.
Oskar rencontre des personnages rocambolesques et se soumet à un jeu de pistes ou il va découvrir des choses sur
sa famille. On pourrait se dire que cette histoire est rocambolesque, sans queue ni tête. Mais Safran Foer a le don de nous faire croire à des choses incroyables.
Car cette histoire a pour thème les liens familiaux, les rapports père-fils, grands parents/petits enfants, les nons dits familiaux, l'amour qui ne se dit pas. Les trous du récit se colmatent et
les liens inconnus entre les personnages se tissent peu à peu.
Un livre sous forme de jeu, un bol de tendresse, un suspense incroyable. En deux mots un chef d'oeuvre ! Vous n'êtes pas prêts d'oublier Oskar Schell !
Le début...
" Pourquoi pas une bouilloire? Pourquoi le bec ne s'ouvrirait et ne se fermerait-il pas au passage de la vapeur, devenant ainsi une bouche qui pourrait
siffler de jolies méladies, jouer Shakespeare, ou simplement se fendre la pêche avec moi? Je pourrais inventer une bouilloire qui fait la lecture avec la voix de papa, comme ça je pourrais
m'endormir, ou peut-être un ensemble de bouilloires qui chante le refrain de Yellow Submarine qui est une chanson des Beatles...Une autre bonne chose pourrait être d'apprendre à parler à mon anus
quand je pète. Si je voulais être extrèmement tordant,je lui apprendrais à dire c'est pas moi ! chaque fois que je pèterais d'une manière incroyablement ignoble. Et pourquoi pas des petits micros
que tout le monde avalerait pour qu'ils diffusent le bruit de son coeur ? "
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 11 octobre à 13:37
C quoi le prénom de la grand-mére d'Oskar