Une exposition au Grand Palais sur les jeux vidéo, en voilà une drôle d’idée !
L’objectif n'est en fait pas si décalé que ça, et l’existence même de cette exposition n’est qu’un argument de plus en faveur du message principal que ses concepteurs ont cherché à faire passer : cette industrie en pleine croissance réussit de mieux en mieux à s’adresser au grand public.
Mieux, on découvre que ce milieu, qui peut paraître si loin de tout à certains, n’est en fait pas si éloigné que cela du cinéma, la littérature, ou encore – certes de façon beaucoup plus rare - la peinture.L’exposition (rien à voir avec celle-ci) nous retrace donc l’histoire du jeu vidéo, de ses débuts dans les années 70 à nos jours. Pour chacune des quatre décennies parcourues, une dizaine de jeux qui ont marqué l’époque sont exposés : les bornes d’arcade ou les consoles que l’on peut prendre en main soi-même pour découvrir le jeu sont accompagnées un cartel fort bien documenté, ainsi que de divers objets qui rappellent les inspirations cinématographiques, littéraires ou artistiques du jeu.L’interactivité est donc au rendez-vous, et le discours, qui se veut relativement simple et ouvert à tous, permet d’en apprendre plus sur ce domaine, tout en établissant des passerelles entre cette industrie et « le reste du monde ».Les aspects sociologiques ne sont pas oubliés non plus et le visiteur découvrira avec étonnement les engouements qu'il peu susciter, notamment avec des extraits de tournois de Counter-Strike.Une bonne expo pour se changer un peu les idées, dont l’exhaustivité plaira sans nul doute au geeks (rejouer à pong ou metal slug sur des bornes d’origine, on ne peut quand même pas faire ça tous les jours !) mais qui devrait permettre aussi de démystifier ce monde pour les visiteurs les moins familiers avec celui-ci.