Un nouveau guide de l’Admical donne les clés pour conduire le mécénat à l’international

Selon Olivier Tcherniak, Président de l’Admical, 19% des entreprises mécènes conduisaient en 2010 une politique de mécénat à l’international, un chiffre qui grimpe à 41% dans les groupes de plus de 200 salariés. Cette implication hors des frontières représenterait une enveloppe de 220 millions d’euros par an, soit 11% du budget total du mécénat.
Pour l’Admical, les entreprises doivent relever le défi et se donner les moyens de «raconter une histoire commune, fédératrice d’énergies et porteuse de valeurs pour l’ensemble d’un groupe »
Alors que les multinationales et même certaines PME ne s’implantent pas à l’étranger sans avoir effectué une analyse complète des risques à éviter et des moyens à mettre en place, de même, le mécénat cross-border ne s’improvise pas. Pour ne pas partir en terres inconnues, l’Admical a eu la bonne idée de publier un ouvrage, qui balaye les bonnes questions à se poser et les obstacles à franchir: « Mécènes sans frontières ».
Ce guide pratique rédigé par Laure Chaudey (en photo ci-dessus) permet en effet d’appréhender la meilleure façon de gérer une politique de mécénat à l’étranger grâce à des clés pour être plus efficace.
Pour éviter de se lancer bille en tête dans un parcours du combattant, Mécènes sans frontières présente les dix étapes clés d’une politique de mécénat international réussie.

1. Clarifier l’implication de la hiérarchie.
2. Réaliser un état des lieux des activités de mécénat.
3. Définir les axes d’intervention.
4. Connaître et maîtriser les cadres légaux.
5. Choisir une modalité de gestion adéquate.
6. Coordonner et animer les réseaux.
7. Impliquer les collaborateurs.
8. Sélectionner les partenaires.
9. Prendre la mesure de l’impact social.
10. Valoriser l’engagement.
    

L’auteure s’appuie sur les témoignages de praticiens (Fondations, Fondations d’entreprise, Care, etc.), des éclairages d’experts, sans édulcorer les aspects fiscaux, dont la complexité ne doit pas constituer un frein.
Le lancement du livre en décembre a donné lieu à un partage d’expériences avec des intervenants d’horizons différents comme la RATP, qui s’internationalise depuis quelques années, mais aussi Axa, la Grameen Crédit Agricole Microfinance foundation, la fondation Sanofi Espoir, Schneider Electric et la fondation Total.
Outre une clarté de la méthode préconisée, la mise en page est agréable. L’index et la biographie se révèlent précieux et multiplient les points d’entrée.

Le cœur des lecteurs potentiels se situe certainement au sein des entreprises d’une certaine taille, mais aussi chez leurs parties prenantes, voire du côté des étudiants.
Les fonctions les plus concernées sont les suivantes: DG, Mécénat, RH, direction financière, communication, etc.
Mécènes sans frontières sera publié en anglais au premier semestre 2012. Cet ouvrage pourrait donner lieu à des mises à jour régulières, pour tenir compte des évolutions inévitables du mécénat à l’international et intégrer de nouveaux feed back.
Prix 68 euros.
Pour commander :
http://www.admical.org/default.asp?contentid=2580
Bio de l’auteure :
Diplômée de l’IEP d’Aix-en-Provence, Laure Chaudey est également titulaire d’un Master 2 en droit et fiscalité du marché de l’art de l’Université de Lyon III. Elle a travaillé un an au service législatif du Parlement du Michigan aux Etats-Unis. Elle est aujourd’hui responsable des questions internationales et juridiques d’Admical et mène une veille constante sur toutes les problématiques de mécénat à l’international.