Tennis: Pourquoi Del Potro n’a plus peur

Del Potro est un joueur multi-surface Il y a un an, Juan Martin Del Potro végétait au-delà de la 250 ème place mondiale après une terrible année 2010 qui le laissa sur le flanc avec un poignet opéré et toujours douloureux. Aujourd’hui, Del Potro n’est qu’à quelques points du top 10 et aborde le prochain Open d’Australie plein d’espoirs. A moyen terme, l’argentin vise ni plus ni moins la 1ère place mondiale.

Son objectif cette saison est clair : recoller à l’élite du tennis dont font partie les Djokovic, Nadal, Federer et Murray. Le niveau de jeu très élevé montré par Del Potro lors de la dernière finale de coupe davis à Séville pousse à l’optimisme. On sent cette saison que Juan Martin a gagné en confiance et n’est plus le même joueur qu’il y a un an. A l’époque, Del Potro n’était pas sûr de retrouver son meilleur niveau et ses premiers mois de compétition ont été marqués par des défaites inhabituelles face à des joueurs comme Andy Roddick ou Fernando Verdasco.

A cette période, tous les observateurs avaient les yeux tournés sur ce maudit poignet qui continuait à le faire souffrir, notamment sous forte humidité. Avec le temps, le géant de Tandil a progressé, franchissant rapidement le top 100, puis le top 50, avant de prendre un set à Novak Djokovic sur la terre battue de Roland-Garros avant de faire un excellent Wimbledon où il perdit un match accroché en 1/8ème de finale face au tenant du titre, Rafael Nadal.

Si Del Potro a déçu lors de l’US Open, il termina la saison sur une bonne note, lui permettant d’être aux portes du top 10. Lors du dernier tournoi de Bercy, il se confia sur l’année 2012, « estimant qu’il devait se battre avec les joueurs principaux du top 5. » Del Potro estime que cette année, il aura davantage confiance en ses coups et disputera Wimbledon avec comme optique les progrès réalisés sur herbe en 2011, lui permettant d’espérer bien y figurer. EN 2012, Del Potro a pour ambition « d’améliorer son jeu offensif et sa régularité » qui pêcha par exemple à l’US Open contre Gilles Simon.

Le plus rassurant est que, pour Del Potro, « ma lésion au poignet est vraiment du passé, je n’y pense plus du tout, ni à mon épaule qui me fit souffrir avant Roland-Garros. Mon jeu s’améliore et je ne suis plus très loin de pouvoir battre les meilleurs. J’étais proche de Nadal et de Ferrer lors de la finale de coupe davis sur leur meilleure surface. J’ai bon espoir de prendre ma revanche face à eux sur les courts en dur. Il y a un an, j’arrivais à l’Open d’Australie avec la peur au ventre. J’étais dans l’inconnu concernant mon jeu et j’avais peur de me blesser de nouveau. »

En ce début de saison, le programme de l’argentin s’annonce dantesque. Ces 7 prochaines semaines, il enchaînera sur l’Open d’Australie, Rotterdam, Marseille, Dubaï et les Masters Series d’Indian Wells et Key Biscayne. A contrario, il a déclaré forfait pour le 1er tour de Coupe davis qui se déroulera sur terre battue en Allemagne, afin de se préserver physiquement, ce que justifie son entraîneur, Franco Davin : « le physique de Juan Martin est notre priorité. Passer du ciment à la terre battue sans transition est vraiment très risqué. Surtout par rapport à son calendrier de tournois très chargés. » Del Potro sait qu’il n’est pas aussi régulier que le top 4 et qu’il faut donc aussi des plages de repos pour recharger les batteries.

D’ici le début de la saison de terre battue, Del Potro va défendre plus de 675 points ATP, avec notamment un titre à Delray Beach et une demie au Masters Series d’Indian Wells. Une bonne performance à l’Open d’Australie lui permettrait d’être plus serein face au calendrier à venir. Le n°1 argentin ne disputera pas Monte-Carlo, comme l’an passé, mais il rêve de frapper un grand coup au prochain Roland-Garros avant peut-être, de briller à Wimbledon et aux JO de Londres.





Johnny Utah