C'Magic au Centquatre, à Paris

Le Centquatre est vivant. Ce lieu qui me semblait si vide quand j’y suis allé il y a quelque temps était, le dimanche où j’ai visité l’exposition C’Magic, plein de monde, de vie. Le labyrinthe de Michelangelo Pistoletto, la façade de Leandro Erlich, le Monolithe Noir de la Compagnie 14:20 occupent l’espace central et proposent des visites artistiques et ludiques. Les files d’attente (où finalement on n’attend pas tant que ça) prouvent l’intérêt des visiteurs.

  
Un enfant traverse la halle Aubervilliers sur des rollers sans lâcher la main de sa mère ; dans la halle Curial, quelques jongleurs, des danseurs ; en face de la librairie, des cours de hip-hop ; une famille (jeunes parents avec enfants) se dirige vers l’atelier n°1 où sont présentées des vidéos de la Compagnie 14:20 (danse, ombres) ; un couple de personnes plus âgées commente les œuvres installées dans les écuries (nuages et danseurs en papier) ; une jeune fille regarde les tarifs du Café Caché et dit que ce n’est pas cher. Elle ajoute qu’elle était venue un 14 juillet et que l’espace était déjà bien rempli.
L’exposition C’Magic (Raphaël Navarro, Clément Debailleul, Etienne Saglio) s’arrête ce 15 janvier. Les effets visuels obtenus par les moyens actuels de la lumière et de l’image (et sans doute d’autres moyens que je ne sais pas identifier) nous donnent l’impression que la réalité change, nous change : les mouvements que nous faisons laissent des traces vaporeuses sur un écran, la musique déclenche une danse endiablée sur une table, un tuyau se tortille comme un serpent sur une autre table sans intervention humaine apparente. Regrettant d’avoir raté Scorpène en décembre, nous sommes cependant sur un petit nuage.

Cliquez sur les danseurs ci-dessus pour atteindre une présentation par l'artiste de sa création (les deux photos - danseurs et nuage - sont d'Etienne Saglio).