Méfiez-vous des interprètes en langue des signes qui travaillent pour la Mafia, ils ne sont pas toujours fidèles dans leur traduction.
En voici un exemple que m’a raconté un ami policier :
Luigi Costello, un des parrains de la Mafia new-yorkaise, s’est fait voler un million de dollars par un de ses capos, Tony dit le sourd. Il devait récupérer la mallette remplie de billets après d’une livraison de drogue mais depuis 2 jours il a disparu avec l’argent.
Fou de rage, Luigi lance tous ses hommes à sa recherche. Une semaine plus s’écoule et finalement Tony se fait coincer dans sa planque près du pont de Brooklyn. On le conduit alors sans ménagement dans le bureau du Parrain. Celui dernier hurle, s’agite, le frappe mais rien n’y fait, Tony ne comprend rien.
Alors Costello ordonne : “Faites venir Mario l’interprète en langue des signes”.
Quelques heures après, Mario arrive et Costello tout mielleux demande :
- “Tony, regarde j’ai fait venir exprès un interprète donc maintenant tu comprends tout ce que je dis, tu n’as plus d’excuses. S’il te plait dis-moi où est l’argent et je passerai l’éponge, c’est promis”.
L’autre fait non de la tête.
- “Tony, ne me mets pas en colère. Dis-moi où tu as mis l’argent!”
L’autre, le visage fermé, fait de nouveau non.
- “Tony ! hurle Costello, si tu ne me dis pas tout de suite où est le fric, je te fais découper à la tronçonneuse et je coule les morceaux dans le béton ! Et, Mario tu lui traduis mot pour mot ce que je viens de dire sinon tu le rejoins dans le béton ! Capito ?”
Et Mario fidèlement interprète en langue des signes italiano-américaine chacune des paroles de son boss.
Alors Tony qui sait bien que le Parrain ne plaisante pas commence à paniquer et répond en signant à toute vitesse : “j’ai pas touché au million de dollars, il est toujours dans la mallette et je l’ai planquée à la consigne de la gare de Grand Central casier 289. La clé est dans ma chambre, sur la moulure au-dessus de la porte”.
- “Mario tu traduis ! Il a dit quoi avec ses mains ? s’impatiente le parrain.
– Il dit que vous n’avez rien dans le pantalon et que vous n’oserez jamais le faire exécuter !” .