« We played some open chords and rejoiced, for the earth had circled the sun yet another year » (titre du morceau d’ouverture).
Dustin O’Halloran et Adam Wiltzie (du groupe Stars Of The Lid) sont les deux compositeurs de A Winged Victory For The Sullen, un nom qui pourra sembler à la fois long et compliqué. Pour faciliter les choses, l’album est éponyme. Une première œuvre composée de sept pièces, durant de trois à douze minutes, pour au total quarante-quatre minutes d’une musique somptueuse.
La douceur, à l’image de l’illustration de la couverture, est l’élément essentiel du travail de O’Halloran et Wiltzie. Le piano ainsi que le violoncelle et le violon sont les instruments de prédilection dans les différentes pièces aux titres évocateurs : notamment « Requiem for the static king », en deux parties, qui est un hommage à Mark Linkous, le songwriter qui sortait ses disques sous le mi-célèbre mi-confidentiel nom de Sparklehorse.
D’une certaine façon, ce disque m’a fait penser à Rachel’s, bien qu’ici il n’y a pas de passages difficiles ou torturés. Le lien entre les deux ? Peut-être simplement le fait que les deux groupes sont rangés dans la catégorie rock, et non classique. Un détail, certes. Mais cela pourra en dévier plus d’un de l’écoute merveilleuse de ce disque.
En tout cas, dix ans après Rachel’s, la venue en septembre dernier seulement d’un duo si enthousiasmant ne peut que nous permettre de croire que la belle musique, classique ou non, mais faite d’instruments qui sont eux bel et bien classiques, a sa place au milieu de tout ce qui semble n’être que de la musique électronique.
Finalement, le fait que A Winged Victory For The Sullen soit classé dans rock lui donnera encore plus de notoriété, si les curieux tombent dessus bien sûr. Car ce fut l’un des plus beaux disques de 2011, et je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul à le savoir et à le dire.
« All farewells are sudden» (titre du morceau de clôture).
(in heepro.wordpress.com, le 17/01/2012)
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