De la TV au dvd, l’an passé « The promise » nous rappelait ce que fut la naissance d’Israël. C’était oublié un peu vite , que bien avant , en 1960, Otto Preminger signait une fresque épique et historique sur cette même aventure d’un bateau nommé « Olympia » .Les six cents juifs libérés des camps nazis et qui ont pris place à bord, espéraient gagner la Palestine; ils le rebaptisent « Exodus ».
Malgré le blocus de l’armée britannique, ils réussissent à prendre le large, pour retrouver cette même armée, une fois débarquée sur leur terre originelle. La Palestine, est alors sous mandat britannique , faut-il le rappeler. Mais une fois sur place, c’est à la population arabe, qu’ils ont aussi à faire ; elle n’entend pas partager ce pays qui n’a pas alors de nom, sinon celui d’une terre promise…
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On le voit l’Histoire bégaie toujours et aujourd’hui encore, le film de Preminger, qui prend de grande liberté avec les faits historiques, demeure malgré tout un rappel utile à l’ampleur du chemin qui reste à parcourir. Il aura déjà fallu bien des peines et des misères, des attentats et des trahisons, et encore des milliers de morts, juifs et arabes, avant que les deux communautés réussissent tant bien que mal à cohabiter.
« The promise » tendait vers la cause palestinienne, « Exodus » affiche ouvertement son attachement à la cause sioniste, qui au final sera la grande triomphatrice de ce film, à travers le combat mené par les résistants et les membres d’une armée secrète de libération. Preminger n’oubliant pas d’en faire un grand spectacle sur l’histoire romancée d’une infirmière américaine (Eva Marie Saint ) prête à tout pour venir en aide à ce pays en devenir.
Elle épouse une cause et l’un de ses héros Ari Ben Canaan qui trouve en la personne de Paul Newman , alors encore jeunot, un interprète zélé, et qui parfois en rajoute un peu dans la pseudo sobriété. On sur joue d’ailleurs beaucoup dans ce film qui demeure pour le septième art une référence en matière de réalisation. Les scènes portuaires, l’attaque du fort d’Acre , ou le combat final participent à l’érection d’un tel monument.
Une véritable épopée cinématographique qui dure plus de trois heures, avec une bande son également mythique. On la doit à Ernest Gold . Je ne peux pas vous la décrire, mais écoutez là et le film vous revient en mémoire…