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Mes meilleures amies (2011) de Paul Feig

Publié le 19 janvier 2012 par Flow

Mes meilleurs amies. (de Paul Feig)

Revers de la médaille.

Les comédies US de ce type: En cloque mode d'emploi, BAT et consorts ne mettent en scène que des femmes intelligentes cantonnées aux seconds rôles pendant que les hommes, toujours pas sortis de l'adolescence: pètent, rotent et chient partout. Inversion des rôles.

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Judd Apatow, le producteur avisé a bien sûr compris l'importance de produire un tel projet. Il s'agissait pour lui de s'engager dans une brèche inexplorée: la comédie potache d'un point de vue féminin. Il a choisi un scénario écrit par des femmes, interprété par des femmes pour des femmes. Les thématiques les toucheront assurément: peur du mariage, peur de l'engagement, rivalité féminine, un brin de féminisme et crise de l'emploi. Le programme est vaste. Au début du film, on est content du changement de sexe dominant. On est dans le même type de scénario balisé et prévisible, on le sait, mais c'est d'une certaine façon assez jouissif de voir des femmes parler crument de cul, être grossières (voire vulgaires) et se chier dessus au milieu de la rue (allergiques au pipi/caca passez votre chemin). Ça fait du bien de savoir qu'elles sont elles aussi capables du pire même si c'est assez alarmant de penser encore le contraire aujourd'hui.

Bref, c'est cool. Mais le renouvellement n'est qu'artificiel et les faiblesses d'un genre sclérosé réapparaissent assez rapidement. Personnages secondaires plats, mention spéciale au flic éperdu de Annie (étonnante Kristen Wiig) désespérément nul, personnage principal énervant qui ne saisit rien avant la prise de conscience finale, méchants qui deviennent gentils et fin niaise avec son happily ever after. Impossible de voir dans ce film plaisant mais oubliable autre chose qu'une belle tentative.

On rit parfois, on rigole souvent. L'inversion des rôles et le peps des interprètes principales cachent un moment les défauts d'un genre sur-représenté. Dommage.


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