Par Bernard Vassor
Le ponton "La Provence"octobre 1871.
Comme tous les articles concernant le père Tanguy, je n'autorise pas la reproduction d'images ou d"articles provenants de mon blog. Un parasite m'ayant sommé pour mon bien de lui donner toutes mes sources pour "améliorer mon blog" et pour un travail personnel !
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Mai 1871, le garde national Julien Tanguy, membre du 61° bataillon de Montmartre est appréhendé le 23 mai alors qu'il tentait d'échapper aux soldats versaillais qui l'avaient délogé du cimetière Montmartre d'où il tentait de retarder l'avancée des troupes du général Montandon. Conduit au sommet de la Butte Tanguy passant devant une cour prévôtale improvisée, est conduit après un jugement sommaire à être emprisonné à Versaille (chantier). Après quelques jours, toutes les prisons étant surchargées il fut conduit sur un ponton (prison flottante) à Brest. Le navire avait pour nom "La Provence". Il fut extrait de sa cage metallique du ponton, pour être entendu par un juge d'instruction à Versaille, et aussitôt réincarcéré en attente d'un jugement. Un évènemennt incongru va survenir qui va le plonger dans le plus grand désarroi. Un de ses amis, croyant lui faire plaisir, lui fit parvenir une carte portant juste ces quelques mots : "TOUT VA BIEN" Craignant un vaste complot communard, c'est aussitôt le branle-bas de combat (terme de marine) chez les enquêteurs versaillais, et les autorités militaires de Brest Julien Tanguy est conduit à fond de cale (l'équivalent du mitard) ET MIS AUX FERS, puis soumis à une enqête approfondie. Tout va bien ! un mot de passe annonçant un soulèvement général ?
Fort heureusement, les militaires bornés se sont rendu à l'évidence, Julien Tanguy n''était pas homme à préparer une émeute et fut remis au régime "normal" dans sa cage de fer sur le pont du navire jusqu'à la fin de sa peine.