genre: drame, biopic
Année: 2012
durée: 2h15
l'histoire: La vie publique et privée de l'une des figures les plus controversées, les plus puissantes et les plus énigmatiques du XXème siècle, John Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi pendant près de 50 ans, John Edgar Hoover était à la fois craint et admiré.
la critique d'Alice In Oliver:
Décidemment, Leonardo DiCaprio est la grande star américaine du moment. Le temps a passé depuis Titanic.
Depuis, l'acteur a cherché à s'éloigner du blockbuster surdimensionné de James Cameron et est devenu le nouveau chouchou de Martin Scorsese.
Cette fois-ci, DiCaprio rencontre l'un des plus grands réalisateurs américains du moment. J'ai nommé Clint Eastwood, que l'on ne présente plus.
L'acteur/cinéaste s'est taillé une solide réputation au fil des années et des décennies via plusieurs films d'exception: Impitoyable, Million Dollar Baby, Gran Torino ou encore Mystic River, pour ne citer que ceux-là.
Toutefois, avec ses deux derniers films, le moyennement convaincant Invictus et le très décevant Here After (en français, L'Au-Delà), Clint Eastwood a montré quelques signes d'essoufflement.
Pourtant, Clint Eastwood reste encore un cinéaste important et attendu au tournant. Son nouveau film, J. Edgar, est un biopic particulièrement ambitieux puisque Clint Eastwood s'attaque à l'une des figures américaines les plus emblématiques, donc, John Edgar Hoover (comme l'indique le titre du film).
Au niveau du casting, J. Edgar réunit Leonardo DiCaprio (que j'ai déjà cité), Naomi Watts, Armie Hammer, Judi Dench, Lea Thompson et Josh Lucas.
A travers ce personnage ambitieux et charismatique, Clint Eastwood invite le spectateur à réfléchir sur la notion de pouvoir.
Le cinéaste brosse alors le portrait d'un homme aux multiples zones d'ombres et aux nombreuses contradictions.
Certes, John Edgar Hoover symbolise la loi mais aussi une certaine idée du Maccarthysme, à savoir une Amérique paranoïaque menant un combat acharné contre l'invasion des Bolchéviques.
En apparence, John Edgar Hoover symbolise également l'ordre, la fierté et les plus grandes valeurs puritaines. Pourtant, John Edgar Hoover est aussi un homme seul, sans vie sociale, vivant encore chez sa mère et un homosexuel refoulé.
Si le portrait brossé par Clint Eastwood est plutôt convaincant, le film n'est pas pour autant exempt de défauts.
Premièrement, la mise en scène de Clint Eastwood manque singulièrement de panache. Ensuite, et c'est sûrement le plus gros défaut du film, l'émotion est rarement (voire jamais) au rendez-vous.
Au final, Eastwood ne parvient jamais à rendre son personnage attachant. Dommage car la performance de Leonardo DiCaprio, vieilli de plusieurs décennies pour l'occasion, est irréprochable. Même remarque pour le reste du casting.
C'est donc un Clint Eastwood en petite forme qui revient avec ce biopic toutefois maîtrisé, sobre, plutôt réussi dans l'ensemble, mais pas totalement convaincant.
Note: 14/20