Faire coexister des cultures de plantes conventionnelles avec celles qui ont été génétiquement modifiées est possible, selon le Haut conseil des biotechnologies moyennant plusieurs conditions au premier rang desquelles des distances d'isolement entre les champs. (dépêche de l'AFP)
La législation française avait fixé en 2008 deux seuils de taux de contamination aux transgènes: 0,1% pour les filières d'agriculture sans OGM, y compris le bio, et 0,9%, seuil fixé par l'Union européenne depuis 2003 et au-delà duquel le produit doit être étiqueté "contient des OGM".
Selon les scientifiques du Haut conseil, "pour respecter 0,9%, les mesures techniques proposées peuvent ne pas être très différentes des conditions de production actuelles". Par contre, si l'on veut réduire le taux de transgène dans les cultures non OGM à 0,1%, des "mesures contraignantes" comme notamment l'obligation de respecter des distances entre les types de cultures et des mesures pour assurer la pureté variétale vont s'imposer. Il ne pourra pas y avoir de cohabitation à des distances inférieures à 1km.
Selon les écologistes, le nouveau mode de mesure des contaminations du comité scientifique est basé sur la parcelle, avec comptage des plantes contaminées, alors qu'avant on calculait le pourcentage d'ADN transgénique dans l'ADN total de la plante. Cette nouvelle méthode diminue le taux de contamination mesuré. De plus, une semence re-contaminée chaque année à un taux de 0,1% dépassera très vite le seuil de 0,9% déclenchant l'obligation d'étiquetage OGM et les agriculteurs devront abandonner leurs variétés locales.
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