L’édition de luxe L.A. WOMAN 40ème anniversaire propose un titre totalement inédit “She Smells So Nice” où Ray Manzarek (orgue), Robby Krieger (guitare), John Densmore (batterie) et Jim Morrison (chant) interprètent un thème original avant d’enchaîner sur un standard du blues « Rock Me ». A la fin du morceau, on entend Morrison scander “Mr. Mojo Risin”, l’anagramme de son nom immortalisé sur « L.A. Woman ».
Ce même morceau est l’un des nombreux bonus proposé dans l’édition dvd,une petite perle .J »ai avalé d’un trait l’histoire de cet album, qui est aussi celui d’un groupe et d’un homme Jim Morrison, omniprésent dans les commentaires de ses anciens collègues et des professionnels appelés à témoigner sur l’événement.
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« L.A Woman » en fut un, à plus d’un titre. On note ainsi que dans « The Changeling », Morrisson annonce son départ pour une autre vie. « Quand il enregistre, il sait déjà qu’il va partir à Paris » relève Ray Manzarek le plus actif peut-être de ce documentaire qui resitue la musique des Doors dans le contexte politique et sociale de l’époque. La mort de Luther King, le Vietnam « la contestation était de plus en plus présente ».
C’est l’éclosion de la contre-culture, mouvement auquel les Doors participent pleinement, certaines prestations scéniques (Miami, New Heaven,) accentuant le démarquage de la formation, avec ses prédécesseurs.
Des images d’archives, des vidéos , des reportages d’époque, la « réalisation » de ce film est habilement combinée au contenu de « .LA.Woman » dont chaque morceau est passé en revue .Un passionnant décorticage, où les spécialistes saluent la teneur d’un album au « feeling particulier, (…) pensé comme une longue improvisation ».
« Il devait représenter la quintessence des Doors » raconte un DJ, persuadé qu’aujourd’hui encore des ados découvrent l’album et le groupe. « 40 ans après ça n’a pas trop vieilli ». Rien que pour le fun, il faut alors écouter la ligne de basse de « L.A Woman » (ah bon ?) « un titre conçu comme un film noir version rock’n roll, les années 30 et 40 de la ville.Morrison a eu beaucoup de femmes il les remercie mais il les prévient qu’il va les quitter. » Ce qu’il fit définitivement.
LES BONUS
Autour d’une petite heure, mais là encore qui passe comme un bonheur. J’ai particulièrement apprécié la manière dont Ray Manzarek vous détaille dans le menu « Riders on the storm », c’est passionnant , comment vient l’intro, la pluie, le tonnerre, la ligne de basse que Robby Krieger n’arrive pas à faire sur son manche. Facile sur le clavier, compliqué à la guitare.
La visite de Los Angeles n’est pas mal non plus, avec un petit arrêt devant les maisons où ont vécu les Doors et Jim Morrison ;Certaines plaques rappellent d’ailleurs son passage ici et là.
Les Doors adoraient « Crawling king snake » de Hookers, un titre longuement développé dans le documentaire .On retrouve dans ce bonus, en intégrale ce morceau, joué en studio
Enfin , la galerie photos, habituellement très superficielle et rapide, dure ici le temps d’un inédit, un blues irréprochable “She Smells So Nice”.
Dvd et Blu Ray : 94 mn, sous-titrage