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Neds de Peter Mullan (Drame Ecosse, 2011)

Par Florian @punkonline

neds.jpgJohn est un "crâne d'oeuf". Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. L'histoire se passe dans les années 70. John vit dans une banlieue populaire de Glasgow avec un père alcoolique et Benny, un frère qui a sombré dans la délinquance. Il accède au collège avec des notes brillantes, mais dès le début, il subit un coup de pression de la part d'un élève plus âgé. Lorsque Beny l'apprend, les représailles ne se font pas attendre et le bolosse qui se prenait pour un caïd face à plus petit que lui va se faire malmener, sous les yeux de John. C'est un premier tournant dans son parcours de vie, car il découvre la way of life de son frère faite de violence.
Quelques années plus tard John croise une bande de gamins désoeuvrés en marge du système éducatif, les Car-d, qui tente de le racketter. Heureusement pour lui, l'un d'entre eux le reconnait en tant que frangin de Benny, leur chef. Après cette rencontre, il intègre le groupe. Son comportement va alors changer, même en classe où il était le meilleur de sa promotion. John va sombrer dans la spirale de la violence grâce à son immunité en tant que frère de Benny. Les frustrations endurées à l'école ou au sein du cercle familial se réveillent au fil des différentes incartades avec ses nouveaux potes.
Peter Mulan réaliste ici son troisième film. Le thème de l'éducation est de nouveau en fil rouge comme avec The Magdalene sisters. Dans ce film susmentionné, l'histoire se passe dans les années 70, dans un couvent en Irlande où des adolescentes étaient maltraitées sous prétexte de les laver de leurs péchés.
Dans Neds, bien que l'éducation demeure traditionnelle, notamment par les sanctions légères infligées aux élèves perturbateurs, nous sommes loin de l'horreur que subissent les jeunes filles dans leur couvent. Pour autant, c'est ce système éducatif à plusieurs vitesses qui est la cause des différentes bandes qui s'affrontent dans les quartiers populaires. En effet, les classes sont constituées d'élèves de même niveau, un système qui reproduit toujours les mêmes inégalités et met au ban toujours les mêmes élèves qui n'arrivent pas à s'accrocher au wagon.
Moins choc que The Magdalene sisters et plus classique, le récit ne demeure pas moins intéressant dans son mécanisme expliquant l'escalade de la violence d'un gosse qui a pourtant les clés en main pour réussir dans le système qui est imposé.


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