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Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

Par Cineablog

SHERLOCK HOLMES 2 JEUX D’OMBRES
Un film de Guy Ritchie
Avec Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace,Rachel McAdams, Jared Harris, Stephen Fry, Kelly Reilly
Genre: Aventure, action, policier
Pays: USA
Durée: 2h07
Date de sortie : 25 janvier 2012

Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

Fin du XIXème siècle, l’Angleterre s’est transformée sous les effets de l’industrialisation. Sur le continent les empires vacillent, les attentats anarchistes sèment le trouble. Depuis quelques mois la vieille Europe tremble, la guerre menace entre la France et la Prusse. Décelant une machination diabolique derrière ces évènements sombres, le célèbre détective Sherlock Holmes enquête. Mais il va devoir se passer de son fidèle assistant, le Dr Watson, car celui-ci est sur le point de sa marier avec la charmante Mary. La veille de la cérémonie, et en prétextant l’enterrement de vie de jeune garçon du Dr Watson, Holmes croise le chemin de Simza la gitane, première piste qui conduiront le duo à travers l’Europe à la poursuite d’un ennemi cruel mais à l’esprit affûté, le professeur Moriarty.

Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

Cette suite se place dans la parfaite continuité du premier opus, celle d’un Sherlock Holmes farfelue et cérébral, agile et combatif, ironique et pince sans rire. L’atmosphère est toujours aussi sombre, la poésie et la légèreté disparaissant dans cet univers de vapeur et autres gaz étouffants dans un décor de briques et de structures métalliques. L’heure n’est plus à l’homme mais à celui des machines infernales. Contrairement au premier, ce Sherlock Holmes ancre son récit dans un certain réalisme historique, celui de la vieille Europe aux bords de la rupture. L’Europe n’est désormais plus rurale mais bel et bien industrielle, évoquant la fin d’un monde qui laisse l’individu de côté pour mieux revendiquer la lutte des nations. La fraternité, incarnée dans la relation des deux compères mais aussi par la dévotion des gitans, s’oppose à l’individualisme et la cupidité de Moriarty. Règne des moyens de locomotions motorisés, ascension de la haute-bourgeoise, course à l’armement, le film quelque part aborde ces thèmes sans en avoir l’air. Avec l’humour et la complicité des deux personnages c’est ce qui sauve le film d’un certain naufrage scénaristique.

Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

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Certains trouveront en effet ce long métrage illisible, bruyant, énervant et n’auront pas tout à fait tort. Cela n’arrête jamais dans le film, la caméra court, saute, virevolte, se penche, se redresse et repart sans compter sur un montage ultra nerveux, condensé, explosé, dilaté. Certes Guy Ritchie est un habitué de la mise en scène alambiquée et torturée mais le plus souvent au scénario inventif, original et calibré. Ici la course aux devinettes reste assez banale. L’ère du numérique permet les effets les plus spectaculaires mais aussi, il faut le dire, le plus souvent inutiles. Ces derniers font du détective un névrosé du détail, un illuminé de la prédiction, un désaxé des relations humaines. Jamais rien n’atteint Sherlock Holmes sinon la retraite forcée de son compagnon une fois le mariage prononcé. Si la première partie du film a du mal à concentrer l’attention du spectateur par une exposition des enjeux narratifs assez floue, la seconde l’entraîne de plein pied dans cette course effrénée contre la montre. En effet la guerre menace et le duel de ces deux cerveaux que sont le détective et le professeur présage un sombre destin pour l’Europe. L’humanisme contre l’obscurantisme, la désinvolture contre l’appât du gain, l’humour contre la cruauté. Au final ce blockbuster n’est pas cet échec redouté, il n’est pas non plus un grand film en soi. Reste des acteurs enjoués (mention particulière pour Noomi Rapace dans le rôle de la ravissante gitane, très loin de sa composition pour la trilogie Millenium), une certaine dose d’adrénaline dans les images et surtout une multitude de clins d’œil disséminés ici et là.

Sherlock Holmes 2 jeux d’ombres (Guy Ritchie, 2011): chronique cinéma

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