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[Critique Cinéma] The descendants

Par Gicquel

S’il faut se positionner entre Jean Dujardin et George Clooney, en route pour les Oscars, je ne pense pas que l’acteur américain tienne la route. Sa prestation ici, en père de famille désemparé, est de très bonne facture, mais de là à le couronner me semble illusoire.

Ce qui est intéressant chez Clooney, c’est de le voir dans cette  composition très touchante, un brin évaporée, un rien dans la marge, en mari négligent et papa tête en l’air. Ce profil s’applique d’ailleurs à tous les autres personnages : on les croit sur le droit chemin et les voici qui déraillent, qui dévient un tout petit peu de leur trajectoire. Certains mêmes apparaissent tels des Ovni : le petit copain de la fille de Clooney  Nick Krause, est une véritable tête à claques. Rien de  bien méchant dans tout ça, mais ç’est déjà  le piment de cette romance, elle-même en perpétuelle décalage.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La famille de Matt King souhaite  vendre à un gars du coin, les terres familiales, héritées de leurs ancêtres hawaiiens. Mais Matt, avocat et curateur du dossier, à d’autres acquéreurs et surtout d’autres soucis en tête : victime d’un accident de hors-bord, son épouse est dans le coma. Là-dessus il lui faut gérer ses deux filles, pas faciles du tout et, prendre pleine face, quelques révélations privées, qui pourraient avoir une incidence sur la vente des terres.

Bref la vie de Matt est un peu compliquée et le scénario ne lui facilite pas la tâche. Alors que tout ici respire le drame et la conspiration, l’ensemble est plutôt léger, aérien, inconséquent. C’est tout le charme de ce film qui brasse des idées aussi opposées que la mort artificielle et le farniente des touristes en goguette, l’éducation parentale et l’adultère. Alexander Payne , ne s’appesantit ni sur les uns, ni sur les autres, mais le tempo de sa mise en scène s’en ressent et c’est très agréable.

[Critique Cinéma] The descendants

Elle est dynamique, irrégulière, rythme brisé pour garder la distance nécessaire avec tous ces personnages plus ou moins recommandables. Qui au fil de leurs pérégrinations se révèlent à l’image de Shailene Woodley ; dans le rôle de la fille aînée de Matt, belle et rebelle, elle  joue une excellente partition. Sa petite sœur (Amara Miller), chipie et précoce, n’est pas mal non plus.


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