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(petit) Plaidoyer pour une culture libre

Publié le 30 janvier 2012 par Monartiste
(petit) Plaidoyer pour une culture libre

Ils s'ouvrent au partage pour atteindre leur public

Bonjour,

Je reprends des messages, des propos que j’ai pu rassemblé ou entendu.

Extrait du discours d’Alex de la Iglesia

« Crise en grec signifie changement et le changement est action..

Rien de ce qui valait avant ne vaut aujourd’hui, les règles du jeu ont changé… Internet a révolutionné le marché du cinéma, il n’est plus seulement question d’amener les gens à aller en salle. Les internautes sont des citoyens et notre public. Ils ne sont pas nos ennemis, ils n’ont pas changé, ce sont toujours les mêmes qui souhaitent profiter d’un bon film, mais d’une manière différente .Nous ne devons pas avoir peur de l’internet, parce que tout simplement, c’est ce qui sauvera le cinéma Nous gagnerons dans le futur, si nous prenons notre destin en main, si c’est nous qui innovons, qui apportons des solutions.

Cette crise nous permet de mieux comprendre le marché du film. Nous ne devons pas oublier nos droits mais également nos devoirs. »

Rappel De Nicolas Alcala le directeur du Film El Cosmonauta

«  Un film sans public n’a aucun sens, ce sont eux qui donnent un, nous ne devons jamais l’oublier. Ils ne peuvent être considéré comme des criminels parce qu’ils prennent ce qui est à leur portée. Et si la majorité ne va plus au cinéma, c’est à nous de nous adapter. S’ils préfèrent voir notre travail sur un ordinateur, à nous de leur proposer ce qu’ils veulent tout en leur rappelant que nous n’existons que par eux. Les contenus doivent aller où se trouve le spectateur et la seule chose que nous devons faire c’est de leur faire accepter nos nouvelles règles en leur proposant de la valeur ajoutée. Il faut leur donner envie d’acheter et de vivre une expérience, mais cela ne peut se faire par des lois répressives. »

D’un jeune réalisateur américain tiré du blog du cosmonaute ( ici)

« l’industrie du cinéma est peut-être en crise, mais pas le cinéma, le modèle économique ne fonctionne plus, les grands studios n’investissent plus, adaptons-nous, soyons heureux de ce que nous faisons et acceptons le changement. Oui, il y a changement, mais cela peut être l’avènement d’un vrai cinéma indépendant, d’un cinéma dirigé par les créateurs en relation avec le public et non pas par le marketing et l’appareil de distribution. Nous avons le pouvoir de tout réinventer avec cet outil spectaculaire qu’est internet. Nous avons les moyens en restant au contact du public de développer un vrai cinéma indépendant avec notre propre modèle économique. Pendant quinze ans nous avons transposé des modèles économiques existant, plutôt que d’avoir développé un modèle propre au cinéma indépendant en adéquation avec notre vision. Nous sommes à l’aube d’une culture cinématographique libre et gratuite, mais il est nécessaire de remettre en cause les fondements de l’industrie cinématographique, ne pas avoir peur de renoncer la gloire, et cesser de demander aux autres de distribuer et commercialiser pour nous ? Pouvons-nous accepter que d’être cinéaste, c’est prendre la responsabilité totale de nos film, de la production à la distribution et la promotion ? L’indépendance est à notre portée, mais nous devons faire ce que nous avions jamais fait auparavant: nous devons choisir ! Au cours des quinze dernières années, le monde du cinéma a fait d’énormes efforts pour démystifier le processus de production et donner accès au cercle fermé du financement et de la distribution. Cette ouverture a été un premier pas important mais n’a pas donné aux cinéastes le pouvoir. L’indé, le vrai indé, est encore dans l’enfance. Nous nous sommes trop reposé sur l’image que pouvait nous donner le milieu du cinéma. Notre désir a été trop longtemps d’être vendu facilement et non comme nous le voulions. Attention je ne rejette pas cette période. L’ »époque indie » comme on aime l’appeler nous a apporté des films merveilleux que nous n’avions pas avant. Evidemment nous avons aujourd’hui plus de possibilités et il n’y a jamais eu autant de films mais ce n’est pas la liberté et nous pouvons espérer plus. C’est à nous de prendre notre avenir en main, de mieux écouter les attentes du public, d’aller à leur rencontre et de leur permettre de choisir, d’une manière intelligente.

Nous sommes dans une guerre culturelle, mais pas celle qu’essaye de nous imposer le pouvoir politique, qui a tout l’air de vouloir diviser pour mieux régner, mais dans le sens de ce que nous devons voir, offrir et faire.

Les cinéphiles vont perdre cette bataille, parce que les cinéastes ont répondu aux appels des sirènes de la gloire et des récompenses, dans lequel un seul chanceux sur 3600 aura son travail récompensé.


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