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Detachment

Par Valabregue

Le film « Detachment  est l’histoire de la dimension noble et tragique de toute existence humaine. Il se passe aux USA. Cela pourrait se passer  en France, sauf que dans notre pays on ne montre que rarement comment faire !

Première séquence :

Les élèves  d’un établissement de jeunes en « difficulté » soutenus souvent par des parents grossiers accueillent un remplaçant avec le bagage habituel de gros mots. 

Le prof ne dit rien quand cela s’adresse à lui et vire un élève à la première séance qui menace de lui casser la figure, lui envoie valser son cartable, parce qu’il a traité une autre élève de la classe. Celle-ci vient voir le prof à la fin de la séance et lui demande « pourquoi n’avez vous pas viré celui qui vous a insulté alors que vous avez viré celui qui m’a insulté ? ». Toute la pédagogie de ce Maître est là : « parce que je n’accepte qu’on traite un autre devant moi, mais moi cela m’est indifférent je ne le prends pas pour moi ». Le déroulement du film, nous amène à saisir les rasions de ce détachement. Dans le même temps la première séance montre que le prof ne cède pas sur ses objectifs (une fois qu’il a dit ceux qui veulent partir peuvent partir) Il donne un devoir : « vous êtes à votre enterrement, quelqu’un parle sur vous, allez y. » Puis il  lit un à un tous les brouillons qui lui sont proposés y compris les gros mots, montrant par la même une attitude profondément intelligente de « non jugement » et d’action dans le même temps.  Ce qui petit à petit va lui attirer la sympathie de toute la classe et permettre la mise au travail de tout le monde. Ayant  eu l’occasion  d’aller dans de telles classes, je peut certifier qu’en deux heures, si vous trouvez un style et n’avez pas peur, vous pouvez considérablement  faire évoluer l’atmosphère d’une classe (juste ne le dites pas à votre supérieur ou à votre collègue  qui n’y arrive pas cela risque de le rendre jaloux, c’est tout le problème que nous avons à résoudre aujourd’hui).
Puis deuxième séquence : le prof est assiste à une claque donnée par un gars qui se faisait tailler une pipe au fond du bus, et ne dit rien. Il se fait interpeller par la jeune fille de 15-16 ans et, de fil en aiguille, lui propose un havre de repos chez lui. Havre qu’elle ne saisit pas au premier abord, puisqu’elle fait venir un « client » chez lui. Au fur et à mesure du film, elle s’attache profondément à lui, et lui un peu aussi,  tellement qu’il finit par appeler l’assistance sociale pour qu’ils la mettent en foyer- de peur de…
troisième séquence : on le voit longuement et souvent s’occuper de son grand père, en train de mourir dans un hôpital, qui répète souvent : j’ai vu ta mère cet après midi »

Quatrième séquence : par petites touches on découvre l’histoire de famille. Le grand Père a abusé de la mère qui pour protéger son fils du grand père lui avait instalé un verrou dans sa Chambre ! Puis on fini par apprendre qu’elle s'est suicidée lorsqu’il avait 8 ans.
Cinquième séquence : vers la fin, la jeune fille « enveloppée » du début cherche à venir pleurer dans les bras de son prof son malaise. Il la repousse gentiment ! A ce moment là, une demie-maitresse à lui, collègue de cet établissement , rentre dans la salle et  interprète la scène comme s’il essayait d’ avoir un contact physique avec elle. Cela énerve le prof qui envoie balader les chaises violement.

Sixième séquence : la jeune fille mal dans sa peau,  organise, dans la cours de l’école, un suicide sur fond de déclaration d’amour transi à son prof.

Septième et dernière séquence : le prof rencontre dans la rue la jeune fille du début qui lui saute au cou.


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