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Battle Royale

Publié le 04 février 2012 par Olivier Walmacq

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genre: science fiction (interdit aux - 16 ans)
année: 2001
durée: 1h55

l'histoire: Dans un avenir proche, les élèves du collège Shiroiwa ont été amenés sur une île déserte par l'armée. Leur ancien Professeur, Monsieur Kitano leur annonce qu'ils vont participer à un jeu de massacre dont la règle consiste à s'entretuer. Seul le dernier des survivants pourra regagner son foyer.

la critique d'Alice In Oliver:

En vérité, Battle Royale, réalisé par Kinji Fukasaku en 2001, est l'adaptation d'un roman mais sera décliné par la suite sous forme de manga.
Pour les fans du cinéma asiatique, Battle Royale est un film culte et constitue une référence dans le genre anticipation.
Battle Royale est aussi un film qui provoquera un petit scandale et une certaine polémique sur la Toile.

Sur la forme, Battle Royale est un film ultra violent, nihiliste et terriblement cynique. Il s'agit d'un brûlot contre une société japonaise en perte totale de valeurs. Avec ce long-métrage anticonformiste, Kinji Kukasaku oppose sans cesse les adultes aux adolescents. C'est une sorte de version moderne des Révoltés de l'An 2000, l'action se déroulant également sur une île déserte, et appelée à devenir le futur tombeau de quelques collégiens.

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Attention, SPOILERS ! Dans un avenir proche, les élèves d'un collège sélectionné au hasard sont amenés sur une île.
Leur ancien professeur, Monsieur Kitano, leur annonce qu'ils vont participer à un jeu: Battle Royale. Le but ? Ils doivent tous s'entretuer jusqu'au dernier.
Seul le dernier survivant sera libre et pourra rentrer chez lui.

Les élèves n'ont aucune alternative. L'armée a disposé un collier électronique autour de leur cou. L'objet peut donc exploser si les participants ne respectent pas certaines conditions. 40 élèves sont donc engagés dans un combat meurtrier.
Toutefois, Battle Royale se concentre sur deux personnages principaux: Shûya et Noruko. Les hostilités se mettent rapidement en place.

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A ce sujet, le film a une vraie dimension sexuelle. Par exemple, les filles sont soit des jeunes vierges timides et peu entreprenantes, soit de vraies obsédées peu farouches et évidemment perverses. Au niveau de la mise en scène, Battle Royale ressemble donc à un manga pessimiste, noir et austère.
Encore une fois, Battle Royale oppose sans cesse les adultes aux adolescents.

Visiblement, les générations n'arrivent pas à se comprendre. Dans le film, l'adulte est incarné par Takeshi Kitano, qui a abandonné tout espoir envers la jeunesse. Paradoxalement, les adolescents ne trouvent plus en l'adulte un symbole de repères. Certes, le jeu de massacre est particulièrement cruel et éprouvant.
Toutefois, la société japonaise est encore plus austère. C'est le grand message du film.

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Finalement, ce survival meurtrier n'est pas l'épreuve la plus difficile. Pour le gagnant du jeu, il devra par la suite affronter une société asiatique qui a rejeté sa jeunesse, son éducation et ses propres valeurs.
Kinji Fukasaku brosse donc le portrait d'un pays malade, à la dérive et gangréné par la violence.

Oui, Battle Royale est donc un film qui dérange puisqu'il caricature son propos à l'extrême sans jamais céder à la facilité.
Seul petit regret: les acteurs sont réellement mauvais. C'est vraiment dommage. Toutefois, l'excellent Takeshi Kitano sort du lot et délivre une interprétation toute en finesse, passant du professeur psychopathe au père sensible et envahi par les regrets.

Note: 16/20


Battle Royale Film version director's cut


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