La genèse de l’épidémie !
Après deux tomes qui invitaient à suivre une poignée d’hommes et de femmes voyageant à la recherche de nourriture et de médicaments en essayant de rétablir un semblant de civilisation dans une Amérique livrée en pâture aux zombies, ce tome zéro relate les premières heures de cette épidémie de morts-vivants.
Relatant les débuts de cette pandémie, ce spin-off démarre à Saint-Pétersbourg en compagnie de Serge Lapointe, personnage-clé de la série mère. Ce dernier n’est pas encore le leader charismatique du groupe de survivants, mais un acteur canadien de cinéma de série B. Cette genèse permet de creuser la personnalité de ce personnage égoïste et particulièrement cynique. Au fil des pages, le lecteur assiste à la transformation de cet homme animé par un instinct de survie qui l’oblige à faire des choix terribles.
« Il n’y a que des enfoirés qui peuvent survivre à cette merde. Les gens biens meurent en sauvant ceux qu’ils aiment. Quand ce virus aura tout bouffé, le monde sera peuplé de gens comme moi. »
S’il est très difficile de faire preuve d’une grande imagination en relatant le commencement d’une épidémie de zombies, le fait de prendre un acteur de films de zombies comme héros ajoute un peu d’originalité à cet album qui embrasse les canons du genre. Olivier Peru profite également de cette préquelle pour dévoiler l’origine amusante de cette caravane de bateaux qui transporte les survivants dans la série principale. La présence d’une enfant permet une nouvelle fois d’accentuer encore un peu plus l’horreur de cette survie marquée par la désillusion.