Suicide, émeutes, harraga, jeunesse et désespérance
Par Maamar Farah
Des jeunes qui fuient la mal-vie, c’est normal de les trouver dans les barques de la harga ! Des femmes et des hommes plus âgés et bardés de diplômes qui s’embarquent eux aussi pour le voyage de tous les dangers ? Noooormal ! Là-bas, on reconnaîtra leurs mérites professionnels ! Des footballeurs, des chanteurs, des sages-femmes et des femmes pas sages du tout, quelques militants qui n’ont pas le mal de mer ? Noooooooormal ! Mais, des mômes, des enfants ou des adolescents ?
Ce n’est pas nooooooooormal du tout ! Un jour, les premières syllabes prononcées par nos bébés ressembleront à ce cri qui fait tourner le cœur de tant d’Algériens : «Harga ! Harga ! Harga !» Car, tout le monde ne peut pas se payer une harga par la… mère, comme le petit-fils ou la petite-fille d’un ancien ministre d’Etat, actuellement très amoureux de la Turquie mais qui préfère Paris pour la venue au monde de sa descendance !
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«La force et la faiblesse des dictateurs est d'avoir fait un pacte avec le désespoir des peuples.»
(Georges Bernanos)