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Blur ‘ Modern Life Is Rubbish

Publié le 07 février 2012 par Heepro Music @heepro

Blur ‘ Modern Life Is RubbishLe tout premier gros coup de Blur l’aura été dès leur premier album, Leisure, en 1991, grâce au succès au Royaume-Uni du single « She’s so high ».
Deux ans plus tard, pour le second album, le groupe sort un disque étincelant, marquant dès lors définitivement le style de l’un des plus célèbres groupes anglais de tous les temps.
Ainsi, le premier titre « For tomorrow » possède un refrain tellement simple mais ô combien jouissif de « Singing la la la la la… ». Puis « Advert » ressert l’étau avec des riffs plus acérés montrant que les musiciens savent parfaitement composer et jouer du vrai rock. Certes, à aucun moment les bruits n’est sal comme le veut l’époque encore vibrante du grunge. Un peu plus loin, « Blue jeans » est une petite ballade pop-rock très entraînante se terminant par quelques notes de piano en decrescendo… alors que « Chemical world » retrouve son chemin plus sinueux avec des guitares plus saturées.
Une plage non numéroté et intitulée « Intermission » propose, comme elle l’indique clairement, une pause… tout en folie ! Début sur du piano, qui finit par s’accélérer après qu’une guitare ait commencé à essayer de l’accompagner… Deux minutes sans voix qui se terminent crescendo et nous laisseraient presque à bout de souffle, mais le tempo est parfait et Modern Life Is Rubbish peut tranquillement reprendre.
« Sunday sunday » est très jovial, comme beaucoup de compositions du quatuor le sont habituellement. « Oily water » lui succède, alors que Damon Albarn semble chanter depuis le micro d’un magasin ! La musique est calme, mais soutenue et même appuyée par la batterie : les refrains chantés à l’aide de « wouhou hou… » sont grandioses car la musique s’emporte dans un rythme effréné, les guitares électriques et basses tournoyant comme à l’intérieur d’un cyclone qui ne nous donnerait aucun indice de la durée de sa dévastation et, donc, des dégâts engendrés. Une véritable bombe !
Quelques minutes plus tard, « Coping » retrouve l’énergie des morceaux « Advert » ou « Oily water » pour mon plus grand plaisir : Blur réussit à nous transporter quand ils le souhaitent grâce à une débauche d’enthousiasme et, surtout, des moments d’extase traditionnellement dignes des meilleurs moments d’un concert dont le rythme s’accélère.
Le dernier titre, « Resigned », fait lui aussi partie des plus intenses de l’album. Cependant, il ne possède pas de furie et le son n’est pas saturé, seul l’harmonica nous donne l’impression d’une sorte de flou ou brouhaha voulu, comme pour nous hanter d’abord, nous envoûter ensuite.
Modern Life Is Rubbish se conclut par un second morceau non compté, et intitulé « Commercial break » : une petite minute de musique qui nous remet cette fois-ci, à l’inverse d’« Intermission », sur pieds, avant de retrouver la vraie vie qui nous entoure. Les guitares ouvrent le morceau, avec la batterie, puis le piano fait son apparition, et le final est tout azimut, les dernières étant laissées au piano.
Je ne sais pas où allait se train, ni d’où il venait, mais une chose est sure : il y allait à toute vitesse, sans se préoccuper de rien. Dans leur métro londonien, les quatre oiseaux de Blur, eux, devaient bien en avoir une idée, de cette destinée exceptionnelle. Ou peut-être pas.

(in heepro.wordpress.com, le 07/02/2012)


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