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Emmène-moi danser le funk

Publié le 07 février 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

Play that funky music white boy! – Wild Cherry

Par Élise Jetté

Les membres des Funky Bastards se sont trouvés il y environ un an. Depuis, ils roulent au volant de leur passion commune pour le funk, une forme de musique afro-américaine née aux États-Unis à la fin des années 50. Il est donc fort probable que vous entendiez « je dansais là-dessus dans mon temps! », si vous suggérez la page bandcamp du groupe à vos parents ou grands-parents. Et, contrairement à ce que vous pourriez croire, ce n’est pas parce que vos parents apprécient les reprises des Funky Bastards  que vous ne pourrez être sur la même longueur d’onde. La raison est simple: c’est intemporel et remanié au goût du jour. Comment faire pour qu’une pièce des années 60 soit actuelle en 2012? « L’actuel là-dedans, c’est nous, affirme Jean-Sébastien Neault, guitariste de la formation. La musique funk c’est un gros party et tout le monde a envie de danser sur ces classiques. »

Une grande fête musicale à chaque répétition et à chaque concert. C’est ce qui se produit quand neuf musiciens passionnés de funk – détenant tous un diplôme collégial ou universitaire en musique – se rencontrent le temps d’une soirée où le seul objectif est de faire danser les gens. « On veut remplacer les dance club ! », lance la chanteuse Geneviève Gauthier, dont la voix est inépuisable.

funky_bastards

crédit photo: J.Productions

Une voix juste exposant un vaste registre, des voix secondaires, des cuivres, du clavier, de la basse, de la guitare et des percussions. C’est par cette abondance musicale grandiose que les Funky Bastards transportent leurs admirateurs pour un voyage dans le temps comprenant des tubes de Stevie Wonder, Kool & the Gang, James Brown, Alicia Keys, The Herbaliser, Wild Cherry, Sharon Jones, Jamiroquai, Micheal Jackson et plusieurs autres. Le claviériste Dominic Rheault vous saisira également par une prestation de rap, comme quoi les talents se multiplient au sein de la formation.

À travers le funk, le groove, le motown, le r&b, le soul, le gospel et le hip-hop, les Funky Bastards souhaitent se démarquer en démontrant que les covers ne sont pas de la musique de second rang, mais qu’au contraire, ça interpelle les gens. Bien retravaillée, une pièce disco peut devenir un morceau complètement neuf, captivant, mais surtout, familier. Plusieurs chansons remaniées par les neuf musiciens vous feront dire « j’ai déjà entendu ça » et c’est exactement ce que le groupe veut créer dans l’imaginaire des gens : vous faire aimer une chanson que vous connaissiez déjà sans le savoir. Le groupe envisage très certainement de se lancer dans la composition de chansons originales, mais ce n’est qu’un objectif à moyen ou long terme, car, comme le dit si bien Jean-Sébastien Neault, « on ne fait pas des covers en attendant, on fait des covers parce qu’on aime ça! »

« Même si on est nombreux dans le groupe, s’il manque quelqu’un pour une répétition, ça ne sonne pas pareil », raconte Geneviève Gauthier. Fusionnels, complices et passionnés, les Bastards sont habités par le groove et non par le succès commercial éventuel qu’ils pourraient obtenir. « On joue pour la passion et le bonheur de jouer », affirme le saxophoniste Pierre-Luc Cauchon. « Faire bouger les gens dans les festivals, dehors ou en dedans avec des petites ou des grandes foules, c’est ce qui est important pour nous », explique la bassiste Stéphanie Jobin.


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