Anecdote : J'embarque à Roissy à bord du "ED FORCE ONE", boeing réquisitionné pour la tournée mondiale d'Iron Maiden, déguisé pour l'occasion de magnifiques têtes de mort et autre gueules d'anges propre à l'image (et à la musique) de ce... groupe de métal. Reconvertie ensuite en charter d'Iceland Express. BREF.
Une fois débarqué sur le tarmac de Keflavik, gros aéroport international à 45 minutes de Reykjavik en bus, je découvre un paysage surréaliste, une sorte de toundra faite de roche volcanique noire et poussiéreuse recouverte d'une mousse sèche et mourante. Lumière sombre et à contre-jour, ambiance Mordor quoi... Sauf qu'une fois arrivé à Reykjavik ce sont des arbres (tous plantés artificiellement) et des maisons de 2 étages en toles aux couleurs criardes et une superbe église luthérienne, moderne et "svelte", imposante et blanche qui vient éclaircir le tableau. Luminosité au max, ambiance plus Minas Tirith quoi.
Pour entrer dans le vif du sujet, je pense que participer à un chantier SEEDS est une des meilleures façons de découvrir l'Islande. Parce qu'avec Seeds, en plus de l'Islande, j'ai découvert un bout du Mexique, de l'Irelande, de l'Allemagne, de la Corée du Sud, de l'Estonie, de la Russie, de l'Italie, de l'Espagne, du Danemark, de la Grèce, de l'Italie, de la Lituanie, de l'Angleterre et de la Belgique. Et même un peu du Portugal, de la Norvège, du Québec et de la Slovaquie. Ce qui nous fait du 18 en 1. Plutôt correct.
Inutile de vous dire à quel point j'étais heureux, comblé, euphorique, optimiste... hystérique. C'était génial !!Je ne peux pas croire qu'une cohésion de groupe pareille puisse exister en france...C'est donc l'ambiance générale, avec la rencontre, le partage et l'enrichissement mutuel qui, pour faire niais mais non moins sincère, m'a le plus marqué.Si l'organisation, l'animation et autres commodités ont été un peu foireuse ça n'a en rien entravé l'énergie d'un tel melting pote. Mon cerveau turbinait à fond de 18h à 1h du mat, conversations, échanges, débats, humour de merde ... le panard !
Prendre part à une initiative de ce genre c'est ingurgiter une dose d'expérience incroyable, un concentré de 10 ans de vie en 2 semaines. C'est un nombre incalculable de prises de conscience, beaucoup de préjugés éradiqués, de connaissances engrangées, de souvenir incrustés... dans un cerveau toujours en surchauffe !
Pour ce qui est de l'objet concret de notre visite, en plus de jouer les peintres en centre-ville (guidé par l'employé municipal le plus sympa que la terre ai porté : Carlson, désolé si j'ai écorché votre nom, Ô grand allumé de l'acrylique !) nous étions censés prendre des photos de Reykjavik sur le thème aussi chiant et flou que "A taste of Reykjavik" (ce qui ne nous a pas empêchés de prendre de superbes photos) et en faire une exposition dans un resto en fin de séjour. Ce fût donc l'occasion d'arpenter Reykjavik de long en large en quête de belles choses et de beaux cadrages et d'en apprendre pas mal sur le côté technique de la photographie.
Au niveau des autochtones, les Islandais, le problème avec eux c'est la langue. Cryptée. Complètement opaque et incompréhensible, aucune ressemblance ou même bout de faux-amis avec ne serait-ce que l'anglais. Problème souvent frustrant et gênant, lorsqu'il s'agit de parler à des "locaux". Je n'ai donc pas pu (mais pas assez voulu) entrer en contact ou échanger avec beaucoup d'Islandais... Pas grave, j'avais un mexicain, une coréenne et tous les autres européens sous la main.
Pour ce qui est de l'Islande, enfin de Reykjavik essentiellement : C'est un pays très calme et stable, même si il a été récemment sévéremment secoué par la crise financière (je vous épargne les détails pour une fois) et que les prix ce sont envolés. Les Islandais sont des gens très.. beaux déjà. Jeunes aussi, plein de jeunes à Reykjavik ! Et très gracieux, ce sont des gens qui font attention à leur apparence. Ils sont dans l'ensemble assez riches, je pense que c'est toujours un des pays ayant un IDH des plus élevés du monde. Et le climat fait que, d'une part il ne fait pas nuit en été et pas jour en hiver, mais d'autre part que les gens sont un peu dans leur bulle, comme tous les gens du nord. J'ai pu apercevoir des intérieurs de maisons tellement cosy et chaleureux que je voulais entrer juste pour leur dire. Mais la langue. Cryptée.Les Islandais sont aussi dans la retenue, rien de coincé ou de complexé mais, gros exemple : l'alcool. Il est (très) mal vu de boire de l'alcool en semaine. Mais le week-end, se balader en touriste le soir dans le centre-ville est une expérience assez effrayante d'après les témoignages de mes fêtards internationaux. Grosse beuverie et déraison. Voilà. Les gens du Nord quoi. Quoique je ne m'avance pas trop sur tout ce que je dis ici car comme je le dis plus haut, j'ai eu très peu de vrai contact avec des "reykjavikois".Si l'on sort de Reykjavik, on est sidéré par la beauté des paysages, la lumière chaude et rasante, l'aspect irréel des montagnes, le volcanisme et les geysers, la géothermie et le dynamisme de certains habitants (randonnée en cross oblige) ! L'Islande se visite aussi en mode backpacker sportif. Les randonnées sont toutes à tomber de beauté. Pendant la mienne, nous nous arrêtâmes près d'une rivière pour s'y baigner... l'eau était chaude et le paysage ressemblait à une carte postale. Bon, j'arrête de vous faire baver, les photos arrivent juste après, héhé.
Ce genre de voyage est parfait. Je vous incite, voir vous ordonne, de participer à un chantier bénévole international. Rien de mieux pour faire de belles rencontres, pour voir du monde et d'autre états d'esprits et d'autres façons de penser le monde. Rien de mieux pour grandir un coup.
Merci Seeds, merci l'Islande et merci au 21 ! A la prochaine !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble