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Par Mg
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Le passage du petit au grand écran semble aujourd’hui assez facile à négocier pour les acteurs américains, qu’on retrouve rapidement à jouer les premiers rôles dans des sitcoms ou des dramas télévisuels, puis les seconds couteaux de luxe une fois leur popularité accrue. C’est plus difficile lorsque l’acteur se fait lui-même maître de sa reconversion, étant scénariste-réalisateur et donc acteur de sa métamorphose (même temporaire). Josh Radnor, le Ted de How I Met Your Mother, se la joue indé’ à mort pour son premier long métrage, mais non sans un certain talent.

HAPPYTHANKYOUMOREPLEASE est une joli fable générationnelle (très new-yorkaise, ok) sur le passage à l’âge adulte et le cap fatidique de la trentaine. Fini l’insouciance et la naîveté, voici Ted… Pardon, Sam sur le chemin de la responsabilité. Il faut dire que le destin met sur sa route un enfant abandonné, une amie avec un moral à bas et une jolie rencontre à négocier. Dans tout ça, Radnor créé son puzzle contemporain en racontant aussi les histoires secondaires de ses amis, de celle qui hésite à aller vers un collègue de travail anodin mais passionné (premier rôle peu comique de Tony Hale, sympa!), et celle qui se découvre enceinte et doit négocier ça avec un petit ami absent. Sorte de GENERATION 90 de l’an 2000, HAPPYTHANKYOUMOREPLEASE renvoie instantanément à un GARDEN STATE en moins fusionnel, sorte de portrait d’une jeunesse d’aujourd’hui un peu perdue, un peu rêveuse aussi, pas encore fixée sur son quotidien.

Si le film ne déborde pas d’un grand enthousiasme, préférant jouer la carte d’une mélancolie bien indépendante. Séduisant mais manquant de puissance par moment, ce HAPPYTHANKYOUMOREPLEASE aligne un casting très moderne et féminin (Akerman, Mara..) pour mieux asseoir ce premier essai dans la carte du cinéma américain. Quand on connaît son joli succès à Sundance, appuyé dès cette année par le deuxième long métrage de Radnor, on se dit que cet acteur de sitcom, englué dans une série sans fin, s’est bien trouvé une porte de sortie viable. Un Zach Braff pour l’instant moins inspiré, mais qui avance plus vite. Espérons que ses films ne resteront pas longtemps inédits en France…


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