genre: drame, érotique, Nazi-Exploitation (interdit aux - 16 ans)
année: 1977
durée: 1h40
l'histoire: Nathalie, jeune doctoresse russe, vit une histoire d'amour mouvementée avec un officier allemand. Son chef l'envoie retrouver une espionne anglaise dans une forteresse secrète. Nathalie devra tout d'abord faire face aux avances d'une commandante sadique.
La critique d'Alice In Oliver:
Sur ce blog, j'ai déjà abordé la Bruceploitation, soit les films qui utilisent l'image de Bruce Lee via de faux sosies de l'acteur.
Toutefois, il était temps que Ciné Borat s'intéresse enfin à la Nazi-Exploitation, donc, les films qui jouent sur l'imagerie et la fantasmatique S.S.
Pas de panique, ce ne sont pas des productions qui font l'apologie du IIIème Reich, mais plutôt des nanars de seconde zone, avec une dimension fétichiste et sadomasochiste.
En même temps, ne l'oublions pas, dans les camps nazis, des jeunes femmes étaient torturées et destinées à satisfaire les pulsions sadiques de soldats SS.
Plusieurs films aux noms évocateurs aborderont ce sujet délicat: Ilsa, la louve des S.S., La dernière Orgie du IIIème Reich, Les gardiennes du pénitencier, Helga la louve de Stilberg ou encore Holocauste Nazi, pour ne citer que ceux-là.
Inutile de le préciser, mais il s'agit de films racoleurs et franchement mauvais. Ne réalise pas Salo ou les 120 Jours de Sodome qui veut.
A cette liste de nanars, vient s'ajouter Nathalie dans l'enfer nazi, réalisé par Alain Payet en 1977. L'action du film se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Nathalie, qui a une double fonction (doctoresse et agent secret), est envoyée dans une forteresse secrète.
Là-bas, des jeunes sont retenues prisonnières, violées et torturées par des officiers allemands. C'est surtout la commandante de la forteresse qui manie le fouet avec un plaisir non dissimulé.
A partir de là, le film accumule tous les poncifs du genre: jeux sadiques et pervers, mère fouettarde, S.S. bourrés (vériidique !), érotisme de seconde zone et évidemment quelques léchouilles entre lesbiennes font partie du menu fretin.
Rien de particulièrement dérangeant dans ce film.
Certes, Alain Payet tente de dénoncer les atrocités nazies dans des camps secrets. Hélas, le réalisateur passe à côté de sa critique.
La faute revient surtout aux acteurs, unanimement mauvais. Ensuite, Nathalie dans l'enfer nazi reste une production idéologiquement douteuse.
Par exemple, pourquoi nous gratifier d'une histoire d'amour entre un officier allemand et la doctoresse de service ?
On se demande un peu où le réalisateur veut en venir... Toutefois, comme je l'ai déjà souligné, ce genre de production joue avant tout la carte du film choc via l'imagerie nazie et tout ce qu'elle engendre en terme de fantasmes érotiques.
Impossible de ne pas sourire devant certaines séquences, affreusement mal jouées. Bref, du très gros nanar, tellement grossier qu'il en devient risible.
Note: pas envie de noter ça