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Hugo, Quatre-vingt-treize

Par Alain Bagnoud

Victor Hugo93, d'après Hugo, c'est la grande année de la Révolution. Guerre contre tous les pays frontières, guerre civile en Vendée, Danton Robespierre et Marat se disputant le pouvoir à Paris.

Du coup, se saississant de ce sujet, Hugo fait un brassage comme il en a le secret. La grande Histoire, la petite, les grands principes et les grands sentiments, le suspense, les émotions, les drames dans les consciences.

C'est virtuose, visionnaire, palpitant. Il y a des conspirations, des passages secrets, la guillotine, des enfants menacés, des personnages singuliers. Une famille concentre tout ça. Le grand-oncle, prince de Bretagne, est expédié par les émigrés et les Anglais pour diriger l'insurrection vendéenne, soulever le pays, préparer le débarquement anglais. En face de lui le petit-neveu, acquis aux vertus révolutionnaires, commande les bleus et fait la guerre à l'aïeul. Son ancien précepteur, qui lui a lu Voltaire, Rousseau, etc, un prêtre défroqué depuis, est expédié par la convention avec plein pouvoirs, pour contenir son élève, trop généreux, ayant trop tendance à pardonner...

On passe dans tous les milieux sociaux, on pénètre dans tous les cercles importants, on va des plus bas paysans misérables aux plus puissants de l'époque. C'est un brassage magnifique, une construction splendide, avec du pittoresque, du sublime, de l'intrigue, des idées. C'est grand, c'est presque trop. C'est Hugo.


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