Depuis que Messi et Cristiano ne font plus rêver personne avec leur médiocre rendement, la galaxie médiatique ne les croit plus capables de s’auto-succéder et cherche de nouvelles gloires. Aux côtés de Benzema qui ne sait pas encore s’abaisser à marquer contre les équipes de merde pour soigner ses stats s’épanouit un serial-buteur inarrêtable dans le plus fameux des championnats où évoluent entre autres Henry, Nasri, Tevez et Rooney. L’un d’eux disputera même les huitièmes de finale de la ligue des champions si ça se trouve. Voici la fabuleuse trajectoire de celui qui ne ressemblait pas tout à fait à Higuain, car Higuain il a déjà gagné quelque chose.
Depuis quelques mois, les adjectifs manquent pour qualifier l’incroyable forme de Robin Van Persie : 24 matchs, 22 buts. Après 7 saisons où, plus ou moins titulaire, il n’avait rien branlé de très correct le nouvel Hollandais volant, vole enfin. A 28 ans quasi 29, sa carrière est même devant lui s’il se sent de poursuivre jusqu’à 35 ans comme son illustre aîné Thierry Henry qui n’a pas été foutu dehors de Barcelone et de l’équipe de France à près de 33 ans. Contrairement à ce que pensait le Vestiaire depuis toutes ces années, Van Persie n’est pas nul, et à voir le courrier reçu sur [email protected] vous ne le pensez pas non plus. En effet, ce n’est pas à cause de la faiblesse de la Premier League que Robin parvient enfin à s’exprimer, la preuve, il a déjà disputé un Euro, 2 Coupes du Monde, plein de ligues des champions et même des matchs contre Manchester United et City cette saison. C’est d’ailleurs dans ces confrontations qu’il a donné une nouvelle acception au mot décisif. Puisqu’à Old Trafford lors de la troisième journée, Robin montre les crocs à la 74ème minute, Walcott avait montré les siens à la 45ème, encore 6 buts et Arsenal égalisait. Au retour, le 22 janvier dernier, c’est sur ses terres que Van Persie fera parler la poudre à la 71ème minute. Sczeczny rentre avec 2 buts, Manchester avec 3 points. Entre ces deux rendez-vous, il y a eu ces matchs sans enjeu comme cette victoire 1-0 de City, ce but de Ramsey contre Marseille à la 90ème ou ce 0-0 contre les mêmes phocéens où Robin a su se faire plus discret que les années précédentes contre Barcelone.
Robin Van Persé
En 2011, il a le toupet d’accompagner Archavine dans l’humiliation infligée aux Blaugrana au match aller. Heureusement le retour ne compte pas sinon, Busquets n’aurait pas été le seul joueur à marquer pour les Londoniens. Il brille quand même à sa façon pas son ouïe défaillante pour laquelle il est dégagé du terrain à la 56ème minute. En 2010, comme un grand joueur il est absent du match aller où Walcott et Fabregas offrent un suspense anthologique, au retour aussi. Mais Van Persie n’a pas passé toute sa vie à se plaindre à l’infirmerie, il a aussi joué de très grands matchs et pas que contre Manchester lors de la demi-finale de ligue des champions 2009 où Van Perso y va de son petit peno à la 76ème, Manchester ne gagnera donc pas 3-0. Sa carrière internationale est promise à un destin aussi glorieux puisqu’en 2006, à presque 23 ans, le nouveau phénomène du foot mondial, foule à Nuremberg une pelouse de huitièmes de finale de Coupe du monde. Il est aux environs de 23h quand Monsieur Ivanov décide de ne pas faire jouer de prolongation. La loi est la loi, comme le Portugal est le seul à avoir marqué, il poursuit sa route, pas Robin. Mais il a une nouvelle chance en 2008. Rayonnant contre la France de Domenech, Gomis et du futur prix Nobel de finance internationale Lilian Thuram, Van Persie rentre à la 46ème minute contre la Russie. Le coup de poker de son prédécesseur l’autre Van, Basten est osé, Robin va justifier sa confiance. Le 0-0 de la mi-temps se transforme très rapidement en 3-1 car Van Nistelrooy sauve l’honneur à la 86ème sur un service de Van Persie, mais Wesley. Au passage, Robin y gagne Archavine. Wesley Van Persie va confirmer 2 ans plus tard sur les pelouses sud-africaines: il marque en huitième, en quart et en demi, parfois accompagné de l’autre Van Persie : Arjen. Heureusement qu’ils étaient là car le troisième des Van Persie Robin va marquer, le pas, à l’issue du premier tour où le grand Cameroun n’avait pas résisté à son coup de canon. 2 mois auparavant, ils étaient tous de la finale de ligue des champions. Tous ou presque.
Pendant ce temps-là, le Vestiaire n’est pas apparemment pas le seul à trouver bon Van Persie puisque Fabregas, Nasri et Henry ont eux eu droit à un voyage tout frais payé pour quitter Arsenal.