Bien avant les considérations attenantes à l’autre, bien avant qu’il revienne de ses déboires et réagisse, il y a ce devant quoi nul ne peut s’enfuir : l’Œil de la conscience.
Car si on peut échapper à la justice, au tribunal des hommes, on ne peut échapper à soi-même, à l’œil de sa propre conscience. Si ce n’est dans l’illusion.
Aussi, à moins d’être psychopathe, c’est se miner de l’intérieur que de vouloir détruire autrui et se donner les moyens de le faire. C’est préparer le lit de sa propre mort, aux sens propre et figuré. Puisqu’au fur et à mesure on noircit, comme la page sur laquelle on écrit, alors qu’écrire est un besoin sans fin. Comme l’histoire.
Car il ne suffit pas de bouleverser les équilibres de la vie pour se l’accaparer. Si ce n’est dans l’immédiat. Si ce n’est dans l’illusion. Détruire l’adversaire vrai ou supposé ne garantit pas l’avenir. Autrui, comme le sphinx renait toujours de ses cendres.
C’est une dérision que de vouloir se substituer à la Volonté Toute-puissante : une pure illusion de puissance née du pire des faux calculs. Dont le revers est loin d’être aussi brillant qu’il ne donne à paraitre.
Car cette Volonté s’interpose toujours pour faire barrage et déjouer les échaffaudages les plus nuisiblement ingénieux. En attendant ils n’ont rien à perdre, mais rira bien qui rira le dernier. Quand La Main imperceptiblement présente viendra faire tanguer le château de cartes. Avant qu’il ne s’effondre.
Par la grâce de cette Main, fil invisible qui fait obstruction à...certains s’en sont sortis. D’autres gardent l’espoir pour les avoir vus s’accrocher. Dans la dignité.
Charleroi le 19/01/2012
Djouher Khater