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Au-delà du mal de Shane Stevens

Par Catherine93

Voilà donc un thriller qui semblait être d'une trempe proprement exceptionnelle dixit la critique. Il faut bien le dire: à l'instar de l'Aliéniste de Caleb Carr, qui, lui aussi, est un très grand thriller, Au-delà du mal est un roman d'une densité, d'une profondeur rares et dont les 967 pages ne doivent pas décourager les amateurs de littérature sanglante mais intelligente et retorse.

Ce livre aurait pu avoir pour titre: De la fabrication d'un tueur en série car, pour notre part, c'est cela qui "reste" à la fin de notre plongée dans la folie pure d'un jeune homme; un jeune homme qui fut un enfant mais un enfant complètement détruit,anéanti par sa mère dingue, elle-même détruite par les hommes, à commencer par son oncle. C'est bien à la genèse du tueur en série à laquelle on assiste dans ce roman, puis à la transformation d'un chérubin en ange du mal, capable d'une duplicité exceptionnelle. Inutile ici de s'attarder sur les supplices qu'il a endurés et qu'il revit dans les meurtres abominables des femmes qu'il anéantit. On a bien quelques descriptions et encore! elles sont rares. Aucune complaisance dans le récit des faits. Shane Stevens nous entraîne également dans le monde de la basse politique qui tente d'exploiter à des fins personnelles, carriéristes, les abominations commises par Thomas Bishop. Corruption, trahison, coups bas sont aussi au menu de ce roman. Bishop le tueur affole les hautes sphères politiques engluées dans des scandales retentissants. La pègre s'en mêle, elle-même victime de la démence du tueur. Au-delà du mal est un roman dont l'histoire se déploie sur la scène entière des Etats-Unis, immense terrain de chasse d'un prédateur qui veut continuer l'oeuvre de son père. Mais pour ce jeune homme au physique gracieux, New-York représente le nec plus ultra: tant de femmes y vivent, s'y concentrent! Comment arrêter un être aussi rare dans l'histoire de la criminalié américaine? Un journaliste du nom d'Adam Kenton va s'y coller car étrangement, il lui ressemble; existent entre ces deux bien des points communs. Trop peut-être!

Au bout de mille pages, on n'a pas oublié le petit garçon "assassiné" par sa mère et qui se cache derrière la figure désormais mythique de Thomas Bishop.


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