Le diable par la queue (Filo Bédo) - Tabou

A réserver aux adultes

Dans ce monde fantasmatique, les trois jeunes filles vertueuses que sont Alcatoë, Leucippe et Arsippé ont osé résister aux avances de Dyonisos et Hermès. Ce genre de choses ne se fait pas, voyons ! Et la sanction est tombée : les voici transformées en nymphettes obsédées et libidineuses, de surcroit équipées d’un étrange appendice caudal qui leur permettra de passer le temps, même en l’absence de mâle dans les parages. Mais que le lecteur se rassure ; elles vont rapidement tomber entre les griffes d’un démon doublement bien doté par la nature, avant de se retrouver captives d’une tribu aux mœurs très polissonnes.

Vous l’avez compris, inutile de chercher ici une quelconque quête spirituelle, ni même un exposé philosophique. Le seul objectif de Filo Bédo, clairement affiché, est de multiplier les scènes sexuelles les plus acrobatiques possible, à deux, trois ou plus, tout en essayant de lier le tout pas un semblant de fil conducteur qui servira de scénario. Ce postulat établi, et accepté par le lecteur, il faut bien admettre que le résultat est convaincant : le traitement sensuel de la couleur, qui donne aux scènes les plus scabreuses un rendu malgré tout très esthétique, une galerie de jeunes femmes souriantes à la plastique rebondie au-delà du raisonnable (un véritable défi aux lois de la pesanteur !) et un parti pris délirant, où chaque situation cocasse en déclenche une autre, donnent à cet album un côté joyeux et inventif. Pour ce premier ouvrage en tant que professionnel, Filo Bédo a rempli son contrat. On attend le second, intitulé L’Île Mystérieuse pour le mois d’avril !