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Sherlock Holmes, jeu de massacres

Par Lesmartine @Journal2Martine

Sherlock Holmes, c’est un mythe. Qu’on aime ou pas, il fait partie de notre vie à tous. Depuis plus de deux siècles. Livres, BD, jeux vidéos ou de société, films, série… Aujourd’hui au cœur de la culture du XXIème siècle, le plus grand détective du monde est adapté pour la seconde fois au cinéma par Guy Ritchie. Qui aurait mieux fait de s’abstenir.

Sherlock Holmes, jeu de massacres

Pfff... j'ai enve d'pleurer

Y a un moment, faut s’arrêter. C’est pas parce qu’on s’appelle Guy Ritchie qu’on doit tout se permettre. Certes, le premier volet de Sherlock Holmes était réussi. Aussi intéressant et impressionnant pour les fanas du détective privé que pour les non-initiés au personnage de Sir Arthur Conan Doyle.

Parce qu’il ne faut l’oublier, quand on fait une adaptation, on prend une idée déjà existant et on le tourne à sa sauce. Mais pour ne pas faire preuve d’irrespect, il faut tout de même préserver quelques bases. Pour Sherlock Holmes, les bases sont simples.

Petit portrait du Sherlock auquel IL NE faut pas toucher.

- Physique : Grand, mince, jusque là ça va… Elégant mais négligent, mouai, on va dire que c’est la licence poétique. Il est un fumeur invétéré. Ah bon ? Pas chez Guy Ritchie. Surement que le XXIème siècle hygiéniste ne le supporterait pas.

- Intellectuel : la caractéristique principale de Sherlock Holmes, c’est surement sa mémoire phénoménale. Elle lui permet d’appliquer sa méthode de résolution d’enquête : observation des indices, induction et synthèse logique. Alors là, Guy Ritchie est perdu (les mots sont trop compliqués peut-être). Pas d’observation puisqu’il n’y a pas de scènes de crime puisque son Sherlock évite tous les attentats. Pas d’indices puisque c’est justement ça qu’il cherche. Désespérément. Induction inexistante car Sherlock, à part quand il meurt (deux fois en deux heures quand même) n’a pas le temps de penser.

- Psychologique : c’est là que c’est marrant. Sherlock est un personnage hautement orgueilleux et misanthrope. Vu qu’il est plus intelligent, il a du mal à supporter la médiocrité. C’est pour ça que quand il lâche sa larmiche au mariage de Watson, ben le spectateur a envie de tout casser. La complexité du personnage tient au fait qu’il déteste tout le monde mais est prêt à tout pour sauver l’humanité.

Sherlock Holmes, jeu d’ombres a le mérite de quelques scènes d’action formidable (avec le Cosaque et celle du petit Ansel) mais, pitié, pas pour un Sherlock Holmes. Ce personnage doit rester ce qu’il est. Pas un barbouze du contre espionnage britannique, stupide et aussi balèze qu’un GI Joe (Cela dit, GI Joe est très bien aussi).

Mis à part le personnage principal, il faut noter la présence des femmes qui sont quand même extra (notamment Noomi Rapace et son personnage de Reine des gitans anarchistes vraiment cool). Pour ceux qui ne connaisse rien à Sir Arthur Conan Doyle, ça reste un film sympa. Juste sympa. Pour les autres : fuyez.

Pauline Amiel


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