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Le billet d’humeur Footballistique (épisode 5: on se dit rendez-vous au stade)

Publié le 14 février 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Le billet d’humeur Footballistique (épisode 5: on se dit rendez-vous au stade)

La France va mal. Le football est mal en point. Pas de doute, c’est la crise. Et une grosse crise, plus Pierre Ménès que Peter Crouch. Les français s’intéressent de moins en moins à la Ligue 1, de moins en moins à la Ligue 2. Les français sont de plus en plus cons. C’est un fait. Alors pourquoi, les supporters ne vont plus au stade. Pourquoi ? Explications.

Alors oui, vous allez tous arguer le contexte de la crise économique. Foutaises. L’excuse pourrait être bonne si, chez WTFRU, nous n’étions pas des lapins de trois semaines atteints de la mixomatose. Prenons l’exemple de la Grèce, pays rongé par les difficultés financières, où les stades font le plein. Qui n’a jamais été surpris par la ferveur des supporters de l’Olympiakos, du Panathinaikos ou de l’AEK Athènes ? Les grecs ont dans les veines, en plus de leur homosexualité chronique, la culture du supportérisme intense. Ils seraient capables de mourir pour leur club, à le défendre corps et âmes, à le suivre partout. Et ça, ce n’est pas en France qu’on risque de le voir.
Et pour cause, le public français est trop instable. Combien se sont mis à supporter Lille lors de leur titre de champion de France ? Combien se sont mis à supporter le PSG avec l’arrivée des Qataris ? Le public français n’a pas de culture footballistique, enfin, n’en a plus. Le public français ne connaît pas l’histoire de son club de cœur, si tant est qu’il en ait un.
Donc bien sûr que dans cette situation, le supporter n’est pas en mesure de suivre son club partout où celui-ci se rend. Le supporter n’est même plus capable de se rendre au stade de sa propre ville, de sa propre équipe. Les français n’ont de ferveur que lorsque leur équipe est au sommet.Prenons l’exemple de l’A.S.Monaco. Adulé par tous lors de son parcours en Ligue des Champions, le club est désormais sans armes, sans supporters. Supporters hors monégasques bien sûr. Combien supportèrent l’A.S.M ? Combien supportent l’A.S.M aujourd’hui ? Leur soi-disante passion de l’époque s’est tournée vers quelle équipe ? Lyon, Marseille ? Montpellier maintenant ? Miséricorde.
Quand tout va mal, le supporter s’éloigne, quand tout va bien le supporter se rapproche. Alors qu’il faut presque faire le contraire. S’il ne va pas bien, supporte le de plus belle, ne le laisse pas aller à la dérive, défend le. Car oui, ton équipe préférée fait partie de la famille, à l’image d’un frère. Il doit faire partie de ta vie. Tu dois manger, dormir, boire, vomir, baiser avec ton club. Tu dois surtout voir ses matchs. Sinon ne te revendique pas supporter. On ne te demande pas d’être Ultras, mais juste d’être fidèle. Fidèle comme en amour. En fait non, oublie. Soit fidèle tout simplement, ça ira mieux.

Prenons un exemple concret. Le mien. Supporter d’Ajaccio (non ce n’est pas une tare) (non je ne suis pas terroriste), je suis mon équipe le plus possible à l’extérieur. Lyon, Auxerre, Saint-Etienne, Marseille, Sochaux, Montpellier ont été à mon programme, ce qui fait que votre rédacteur préféré de WTFRU a parcouru la modique distance de 4 224 kilomètres. Alors vous allez dire que chez WTFRU, il payent bien, qu’ils sont blindés. Mais que nenni. Je vous répondrais que, quand on aime, on ne compte pas.

Pour finir, certains utilisent l’argument économique : «  Ouais mais c’est cher une place, surtout depuis le passage à l’Euro. Avant c’était 20 francs, maintenant c’est 20 euros. Tout change ma p’tite dame, et dire que la baguette on la paye 10 francs maintenant. Quelle honte ! »

Argument irrecevable vous répondra Maître Bergès. Après avoir touché sa bosse, il vous dira qu’aller voir un match au stade ne revient pas plus cher que de s’abonner à Cfoot, Canal +, CanalSat, OrangeSport et à Al Jazeera. Les stades français sont vides, se vident, les travaux pour l’Euro 2016 n’arrangent rien. Geoffroy-Guichard et le Stade Vélodrome sont, en partie, fermés, c’est vrai. Le renouveau n’est donc pas pour tout de suite. Il faudra attendre la fin de la crise et le début de l’Euro 2016. En attendant, rendez-vous aux stades, supportez votre équipe, suivez-la, criez, chantez, gueulez contre Aly Cissokho, Jérémy Morel ou Siaka Tiéné. Mais surtout, vivez foot, celui-ci vous le rendra.


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