Après avoir vu les premiers épisodes lundi dernier, je pense que je n’irais pas plus loin. Je sais, ce n’est pas très professionnel, mais je suis tellement atterré par ce désolant préambule, que je préfère me consacrer à des films, qui me paraissent mériter, une toute autre attention.
Comment un acteur de la trempe de Gilbert Melki ,a-t-il pu se fourvoyer dans un tel salmigondis, de clichés enfilés à la queue leu leu, sur un sujet aussi brûlant et délicat.
Soit la guerre en Afghanistan, vue du côté farniente. Un hôtel restaurant et sa piscine (il existe réellement), avec sa cohorte de jolies femmes et d’alcool vendu sous le manteau. Les barbus n’apprécient pas, se liguent et se contredisent, quand d’autres intérêts contrarient leurs principes religieux.
En face, le patron, joue sur tous les tableaux, et règle problème après problème (mais que diantre est-il allé faire là-bas ?) jusqu’au jour où débarque une jeune femme qu’il ne reconnaît pas : sa fille ! Elle fait dans l’humanitaire, lui dans le négoce de basse-fosse.
Sur cette rencontre explosive, le réalisateur donne le ton d’une comédie qui prend l’eau de toute part : gros plans répétés et insistants sur les accortes jeunes femmes, caricatures des personnages, et mise en scène à l’encan. C’est à qui donnerait le plus dans le plouf et la bouffonnerie, la palme revenant à un autre comédien, qui mérite beaucoup mieux. Dans la peau d’un militaire en quête d’élection, Simon Abkarian est pitoyable. Il me fait penser au général imaginé sur un mode tout aussi grossier par Hergé. Ce n’est pas un compliment!