[Chronique] Van Halen, la magie d’autrefois

David Lee Roth n’était plus apparu sur un album de Van Halen depuis 1984. Après une longue période en compagnie de Sammy Hagar, on se demandait quelle voie le groupe emprunterait avec le retour de son premier vocaliste. Alors A Different Kind Of Truth marque t-il la naissance d’un nouveau Van Halen, ou plutôt un retour aux sources ?

Pour aborder correctement ce nouvel album, il faut tout d’abord savoir que certains titres sont d’anciennes archives d’Eddie Van Halen. Parmi ces titres poussiéreux ressortis du placard, on trouve le fameux « Tattoo », ainsi que des titres forts comme « She’s The Woman » et « Bullethead ».  Dans l’ensemble du disque, on ressent cette volonté de revenir en arrière, comme pour recréer le Van Halen des premières heures. « China Town », « Blood and Fire » et « Stay Frosty » confirment nos impressions car on les aurait très bien imaginés sur les premières productions studio de la bande à Eddie. Cet album tourné vers le passé renouera très certainement les liens avec les plus vieux admirateurs de la formation même si quelques morceaux comme « The Trouble With Never » ou encore « You And Your Blues » sont un peu lourds et sans grand intérêt.

On retrouve au sein de cet opus, Van Halen, dans ce qu’il sait faire le mieux. David Lee Roth fait son grand retour en pleine possession de ses moyens et joue un rôle essentiel dans la réussite de ce nouvel effort. Aucune réelle prise de risque, le groupe réutilise les combinaisons qui ont fait son succès. Mais le fait que cette sortie se fasse en 2012, n’altère t-il pas notre enthousiasme ? Il est vrai que l’on peut être frustré du manque de recherche et d’innovation après avoir attendu une nouvelle sortie depuis 1998. Malgré cela, cet album reste un pur concentré de puissantes compositions emmenées par le talent inimitable d’une légende de la musique.