Joli conte plein de tendresse dont le personnage principal, bourru à souhait, cache un coeur en or. Roberto est cet homme grincheux, atrabilaire qui compte ses vis et ses clous et jure lorsque leur nombre est inexact. Sa vie monotone est rythmée par des rites dont celui de l'extinction des lumières à 23 heures, de la collection de faits divers et absurdes jusqu'à ce qu'évidemment, un grain de sable vienne enrayer cette triste mécanique. Même l'amour évident de Mari ne change rien à l'affaire. Ce grain de sable prend le visage d'un pauvre Chinois débarqué violemment en Argentine et qui va être hébergé par Ricardo. Tout se dérègle et notre Argentin jure comme jamais. Quel bon coeur pourtant! El Chino est parfois absurde mais toujours drôlatique avec, néanmoins, quelques couacs. Je pense notamment à la figure du Chinois, sommaire et proche de la caricature, qui aurait parfois une tendance à surjouer la victime larguée. Et cette tendance à exagérer nuit au film, agace quelque peu.