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Ainharp : Attaque de chiens errants, pas de vautours!

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

« L’attaque de vautours » d'Ainharp (64) a été relayée par les journaux « La Dépêche du Midi », « La République des Pyrénées » et « Sud-Ouest ». Y a-t-il encore des "journalistes" dans le Sud-ouest ?
Le 16 février, se tenait une réunion à la sous-préfecture d’Oloron. On devait y débattre, entre autres, de l’installation éventuelle d’une placette d’alimentation pour les vautours. Lors de cette réunion, le sous préfet d'Oloron a pris la parole devant une vingtaine de personne. Deux personnes m'ont confirmé que le sous-préfet avait déclaré que les dégâts sur brebis à Ainharp ont été causés par, je vous laisse deviner.... : des chiens errants !

Rideau. Circulez, il n’y a rien à voir. Les 3 "grands quotidiens" vont-ils publier un démenti ?

Les pattes des vautours ressemblent à des pattes de poulets.
Les pattes des vautours ressemblent à des pattes de poulets.

Au bar de la Buvette, on aentend que : « Comme le dossier vautours est plus que jamais politique, le sous préfet d'Oloron disculpe les vautours d'Ainharp... mais il prendra quand même un arrêté prefectoral pour autoriser les tirs d'effarouchement dans les Pyrénées-Atlantiques, malgré l'avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature ! »

Une décision prise sans doute pour « faire diminuer la pression ». Une justification déjà vécue dans d’autres circonstances pour l’ours (sécheresse en Béarn, dégâts accordés au bénéfice du doute...). Mais quand le pression est entretenue volontairement par des incendiaires, elle ne descend jamais.

  • La semaine passée, dans l’Aude, une histoire analogue avait été racontée à propos des vautours. L’expertise vétérinaire qui a suivi a montré que les brebis était déjà mortes à l’arrivée des charognards.
  • Cette année, Le PNP confirme qu’il n’y a eu que 2 plaintes dans la zone du PNP. Ce qui ne veut pas dire obligatoirement deux attaques, on le voit bien.
  • De son côté, le DREAL annonce qu’il n’y a quasiment plus aucune plainte au Pays Basque.

La rubrique des brebis écrasées augmente le tirage des journaux, augmente la fréquentation des sites de presse en ligne, augmente les tirs de loups et augmente la pression sur les ours ou les vautours. Et avec les élections en plus, c’est du pain béni pour les élus locaux soucieux de montrer combien ils sont "à l’écoute des préoccupations de leurs électeurs éleveurs et chasseurs".
Laissons la paix à ces charognards, auxiliaires gratuits du pastoralisme. Les rapaces, les charognards et la puanteur ne sont pas toujours où l’on croît. A Aston, ce n’était pas l’ours le responsable de la mort de plusieurs veaux, mais une maladie. A Ainharp, ce n’était pas les vautours non plus. Mais le mal est fait. il n'y a pas de fumée sans feu. Répandre la rumeur et que la répétition la fasse accepter par la population crédule. C’est ce que cherchent ceux qui jouent aux apprentis éthologistes : obtenir la permission de « réguler ». Le vautour sera passé alors tour à tour d'espèce utile à espèce nuisible pour enfin devenir espèce gibier. Pour le spécialiste neutre et intègre de l'ASPAP, le cheval était bien un grand ruminant !

Après la lupotechnie inventée par Marc Vincent, zootechnicien à l'INRA, voici sans doute le temps de la « vulturotechnie ». technique consistant à tirer les vautours pour que ces « sales bêtes » apprennent à bien se comporter, histoire de les forcer à revenir à un régime de viande froide...

Pour compléter le sujet

Par J-P. Choisy : Vautours : charognards et non pas prédateurs


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