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20 février / Herbert le bavard - partie 1/4

Par Blackout @blackoutedition
20 février Herbert le bavard - partie 1/4 Je suis un bavard impénitent. - Ferme tes doux quinquets mon Jésus joli. - Quinquets c'est pas un terme du Nord, ça ? Il me semble connaître une berceuse. C'est poétique comme terme, ça fait joli dans ta bouche, faudra que je le ressorte, va le coucher maintenant… - … - Au fait, t'es croyante, toi ? Parce que si t'es croyante, faut me le dire, c'est pas que ça change quelque chose, je suis tolérant, tu le sais bien, mais tout de même. Citer Jésus, comme ça, au détour de la conversation… - Bon ! Vous avez fini l'apéritif ? Je vais chercher les entrées… - Utiliser un terme de bâtiment pour désigner un plat, vous ne trouvez pas cela curieux ? Après nous aurons sans doute droit à un couloir, ou à une salle à manger… - Mon fils est allé en Bolivie… - Colette, ce n'est pas en Bolivie que ça craint ? Finis ton Martini, on va servir le vin… Ah non, c'est en Colombie… Mais tout de même la Bolivie ça n'est pas très loin, moi je sais que j'aurais la trouille là-bas, avec tout ce trafic de drogue… Figurez-vous que mon premier délire paranoïaque, j'étais persuadé qu'on me droguait à mon insu… C'était en soixante-huit, notez bien… Ah soixante-huit… - Chéri, passe les asperges et tais-toi un peu tu ne laisses parler personne… - On me censure, maintenant ! A la justice ! A la police ! On préfère parler de ce légume mollasse et verdâtre qui n'est même pas de saison, t'as dû les payer la peau du cul, plutôt que de dialoguer sur la deuxième révolution française ! J'y étais moi madame, oh ! bien sûr je n'ai pas balancé de pavés sur les flics je suis bien trop respectueux de la personne humaine, mais j'ai imprimé des tracts assassins, je me souviens, c'était une machine à alcool, l'odeur était quelque peu enivrante… Laissez-moi parler !… C'est quelque chose, tout de même, de lutter pour les droits fondamentaux que sont la liberté et la fin de la guerre au Vietnam. Pas comme Karl, défiler pour gagner deux euros de plus par moi. Oui, toi Karl, tes luttes sont ridicules et surannées… A suivre... demain !

© Black-out


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