Le stress de l'Avent?

Faites-vous partie de ceux qui aiment cette période d'attente qui mène à Noel, ou bien de ceux qui détestent le stress de l'Avent?


Pour Marion, une chose est claire: le concert de Noel va avoir lieu bientôt et les épreuves éliminatoires vont s'enchainer sans répit... Heureusement que son amie Félicité est là pour lui expliquer ce qui l'attend:
-  Pour la première épreuve, tu as raison, on doit jouer lemorceau de musique de chambre que l’on prépare depuis la rentrée. La semained’après, il faudra jouer devant Mme Poraszka, notre chère prof de violoncelle, des extraits de morceaux tirés ausort parmi le répertoire qu’on est censé connaître. Ils sont tous extraits dela gigantesque liste qu’on a reçue cet été.  J’ai blêmi.J’étais loin de connaître toutes les œuvres au programme. Avais-je réellementmes chances?-  Etlà, si on n’est pas encore éliminé, il y a une dernière épreuve publique,devant l’ensemble des professeurs et des élèves. Chez les premières années, ily a deux places. On est quinze. Ça en fait donc une pour toi, une pour moi, a conclu Félicité en riant. En deuxième année, ils ont quatre places pour dix,donc c’est moins dur et en troisième année, tous les huit ont le droit de jouer.Et tu remarqueras en regardant ces chiffres que chaque année, il y a des élèvesqui disparaissent.-  Comment ça ?-  Il y a deux concerts dans l’année. Celui de Noëlest le plus connu, mais il y en a aussi un autre en juin. Il paraît qu’il y asouvent des représentants des opéras et des orchestres les plus connus quiviennent à ces concerts pour trouver leurs futurs musiciens. Seuls les élèvesqui ont été sélectionnés comme solistes pour au moins l’un des concerts passentdirectement dans le cours supérieur. Pour les autres, c’est à la tête duclient… Autrement dit, c’est madame Poraszka qui décide.  Et dans cecas, je n’avais aucune chance. Elle me détestait depuis toujours. J’entendaisFélicité continuer ses explications comme à travers un brouillard dense.-Alorsil faut travailler, mais toi, tu as surtout intérêt à te reposer ma cocotte. Tuas vraiment une sale tête, et je suis sûre que tu n’es pas au mieux de tespossibilités en ce moment, rien qu’en regardant tes cernes et tes joues pâles.Halloween est passé ! a-t-elle terminé en riant pour détendrel’atmosphère.  Je ne pouvaismalheureusement que lui donner raison. Mais je pensais vraiment avoir progressépendants les vacances, loin de l’École, de Sam et de Gabriel. J’avais cours devioloncelle le lendemain, je verrais bien ce que madame Poraszka allait endire. (extrait inédit)