Drôles, décalés, absurdes, inutiles, poétiques, les objets et les installations du designer new-yorkais Mark Reigelman évoquent avec subtilité et savoir faire, la frontière de plus en plus floue entre le domaine public et privé. Avec « Home sweet home » l’artiste investit un abris bus et le transforme en petit nid douillet avec une table, deux chaises, une lampe, des cadres et une très jolie tapisserie façon La petite maison dans la prairie. La série intitulé « Bite » propose des couverts en argent troués de morsures, signes d’un appétit féroce et indiscipliné avant un repas qui se fait attendre. Avec « Breaking the bottle », Reigelman récupère des tessons de bouteille de verre qu’il broie et qu’il installe sur des objets du quotidien, devenant à la fois repoussants, dangereux et donc inutilisables.
Sa dernière installation « Manifest Destiny! » reprend l’archétype de la cabane en bois avec trois fenêtres, un toit, une cheminée, le tout suspendu en plein centre ville de San Francisco! Cette cellule de vie éphémère et inhabitée se situe sur un des derniers espaces non réclamés par la ville et dénonce l’utilisation excessive des pignons comme support publicitaires en centre-ville. Et oui, qui va à la chasse perd sa place!
Installation jusqu’en octobre 2012
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