Le génocide du Rwanda !
Comment décrire une chose d’indescriptible comme le génocide du Rwanda ? En décrivant la vie de Déogratias avant et après le génocide via des flash-backs habiles, Stassen parvient à nous faire imaginer l’atrocité de ce qui c’est passé pendant le génocide sans pour autant coller une image dessus et c’est bien là que se situe la force de cette bd ! Comment raconter une folie collective avivée par une propagande raciste des médias et qui fait que l’on tue ses proches, ses voisins et ses amis de façon la plus horrible qu’il soit ?
Même si Stassen a le mérite de décrire un génocide (dont on a trop peu parlé) de façon très habile, j’ai eu du mal à m’identifier au personnage principal qui, plongeant dans l’alcool pour oublier, se déshumanise totalement, errant sans but au milieu d’un décor africain très bien dessiné, ce qui m’a empêché d’entrer totalement dans l’histoire et me donne l’impression d’avoir manqué quelque chose ! J’ai donc apprécié sans accrocher, ce qui m’empêche sans doute de crier au chef-d’oeuvre comme la plupart des lecteurs, mais j’ai tout de même l’impression de presque devoir m’en excuser … bizarre !

Une jeune suédoise, gérante d’un centre humanitaire, tente d’offrir un foyer/refuge à ces enfants, mais étant incapable de leur offrir un lendemain rempli d’espoir, lentement les enfants rejoindront la violence qui les entoure pour sombrer avec le reste du pays dans un désespoir inéluctable.