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Test complet : Asura’s Wrath sur Xbox 360 et PS3

Par Repostit @S2PMag

Faire un jeu basé sur la colère, sur la rage et sur le ressentiment. Nul n’est besoin de dire qu’il s’agit là d’une idée pour le moins originale. Alors qu’il est bien plus connu pour son travail sur la série des .hack, des Narutos version jeu de baston ou encore, les plus âgés s’en souviennent peut-être, de Tail Concerto, le studio nippon CyberConnect2 s’est dit qu’il était temps de tenter quelque chose de moins consensuel et de plus « adulte ». Asura’s Wrath a longtemps été présenté comme un beat’em all dans la lignée d’un Bayonetta, mais la réalité est bien différente que ce que l’on pouvait imaginer. Alors que l’on dit et redit l’industrie japonaise du jeu vidéo en crise, CyberConnect2 tente donc le pari de sortir une nouvelle licence largement inspirée des mythologies asiatiques et de science-fiction et développé à l’aide de l’increvable Unreal Engine. Restait donc à voir comment le studio, plutôt connu pour maitriser le cell shading à la folie, s’en sortirait avec un moteur à l’occidentale et si un jeu basé sur la colère d’une semi-divinité pouvait transcender notre paradigme vidéoludique devenu quelque peu pantouflard à force d’être abreuvé de jeux triple A sans réelle originalité.

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TestDifficile de savoir ce à quoi on va avoir à faire lorsque l’on ramène la console à la vie avant le lui enfourner le disque dans son lecteur afin de lui donner l’occasion de nous divertir. Qu’est-ce donc qu’Asura’s Wrath ? Un beat ‘em all ? Un manga interactif ? Un délire vidéoludique assumé ? Le jeu a fait naitre pas mal d’attentes dans une période de fin de cycle des consoles dites « HD » qui est plutôt enclin à voir se conclure des trilogies cousant ensemble différentes idées de gameplay étant nées sous leur règne que de voir les développeurs se risquer à s’abandonner à l’originalité et aux risques financiers et critiques qu’elle engendre. Mais Asura’s Wrath est définitivement là pour nous surprendre et pour jouer avec nos habitudes, c’est ce que l’on découvre dès le moment où l’on déclenche l’expérience qu’il nous propose d’une simple pression sur un bouton.

Etre enfin dieu !

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Asura dans une colère noire

Peu enclin à faire les présentations, CyberConnect2 nous lâche ainsi directement au cœur de l’action, au cœur d’une guerre apparemment sans merci entre les Ghomas, créatures maléfique montrant un niveau d’impureté que les développeurs décrivent en quantités démentielles et qui ressemblent à des calmars géants noircis et parsemés de lignes rouges, et les demi-dieux dont Asura fait partie rassemblant leur pouvoirs afin de renvoyer Vlitra, chef de ces créatures au niveau d’impureté incalculable et siégeant au cœur même de la planète que l’on est sensé défendre, dans un sommeil éternel. Le jeu nous catapulte dans une phase de shoot em up, où l’on pilote Asura volant à pleine vitesse à travers l’espace en direction de la planète à défendre et en se frayant un chemin entre les Ghomas. Après que les demi-dieux aient révélés leur impuissance face à un monstre qui est quand même de la taille d’une planète, ils décident d’utiliser le Brahmastra, canon laser gigantesque fonctionnant au Manthra, une forme d’énergie mystique et qui renvoie le monstre au repos forcé, du moins pour quelques milliers d’années. Autant le dire tout de suite, le premier contact avec le jeu se révèle déconcertant, à tel point que l’on se demande presque ce que l’on est en train de faire et si le jeu se résumera à cela. La réponse, disons le tout de suite, est non. Car Asura’s Wrath est avant tout une multitude d’éléments imbriqués les uns dans les autres formant un tout dont la plénitude ne se révèle qu’une fois le générique de fin terminé.

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Vlitra dans toute sa grandeur et son impurté

Qui dit nouvelle licence dit nouvelle histoire, nouveaux personnages, nouvelle direction artistique, etc. On incarne donc Asura la majeure partie du temps, l’un des demi-dieux étant au nombre de huit dédiés à la protection de la planète et de ses habitants. Lorsqu’Asura revient dans la capitale du Royaume de Shinkoku auprès de sa femme et de sa fille, il est de suite convoqué chez l’empereur. Mais celui-ci lui tombe dans les bras dès son arrivée, la vie lui ayant visiblement été enlevée quelques secondes auparavant par un traitre que l’on comprend de suite motivé par des ambitions conspirationnistes et qui souhaite accuser Asura de la mort de l’empereur, ce qu’il réussit pleinement puisque les soldats l’accusent sur le champ de l’avoir assassiné. Mais pourquoi lui se dit-on ? Après s’être débarrassé des gardes, le pauvre Asura revient en courant à son domicile pour retrouver sa femme assassinée et sa fille, prêtresse précoce et dotée d’un pouvoir inimaginable, enlevée. Il n’en fallait pas plus pour mettre Asura en colère et celui-ci, après avoir compris la conspiration de la part des 7 autres demi-dieux visant à récupérer les pouvoirs de sa fille afin de créer une nouvelle civilisation et vaincre Vlitra, décide de se faire justice lui-même en se rendant sur le vaisseau spatial ou sa fille est retenue prisonnière par Deus, le leader des 7 demi-dieux complotistes devenu malheureusement beaucoup trop puissant pour Asura. Le « grand méchant »  s’en débarrasse ainsi d’un revers de main avant de l’envoyer ronger son frein dans le Naraka ou, dans des termes plus clairs, l’enfer. C’est là qu’Asura se fait réveiller par une araignée en or quelque peu taquine qui lui explique que qu’il s’est fait avoir par un complot et que 12’000 ans se sont passés depuis cet incident. Il n’en fallait pas moins pour mettre Asura dans une colère noire et celui-ci décide de ce pas de retourner dans le monde des vivants afin d’aller remettre l’église au milieu du village et de régler ses comptes avec ses anciens collègues devenus entre temps des dieux.

Trahison, vengeance, colère, famille, dieux, maitre, élève, vaisseaux spatiaux, monstres impurs et gigantesques ainsi qu’une araignée en or, le fait est que l’on est en présence d’éléments semblant totalement à même ne nous faire vivre un histoire pas piquée des hannetons.Car Asura ne va pas seulement devoir prendre sa revanche sur la clique de divinités, mais également protéger la population de la planète des Ghomas et de Vlitra, ainsi que sauver sa fille. Le genre de mission que l’on accepte avec plaisir lorsqu’on aime le jeu vidéo. L’histoire est donc une composante essentielle d’Asura’s Wrath. Très travaillée et d’une indéniable originalité, elle se révèle toujours plus à chaque chapitre, souvent pour notre plus grand bonheur. Car sa complexité et la façon dont elle est narrée par chapitre, en faisant toujours bien attention de donner un maximum d’informations au joueurs afin qu’il s’y retrouve le mieux possible, font mouche. Du moins jusqu’à un certain point, car le jeu nous présente une multitude de personnages, pour la plupart intéressants, mais semble parfois en oublier certains en cour de route. Alors que la fin approche, la narration semble de plus en plus aléatoire et confuse. Il semble que des morceaux du puzzle aient été laissés sur le côté pour foncer vers l’affrontement final. Celui-ci arrive alors que l’on se pose encore tellement de questions sur ce qui arrive à Asura et aux autres déités complotistes encore en vie. Et puis, c’est là que l’on semble comprendre ce qui se passe. Le jeu étant découpé en chapitres, certains ont très probablement été mis de côté afin de nous les vendre à part sous forme de DLC. Libre à chacun d’avoir son opinion sur de telles pratiques, mais cela rend l’histoire d’Asura’s Wrath à la fois prometteuse, intéressante et fascinante, mais également décevante, peu compréhensible par moments et surtout incomplète. Bref, les réjouissances et les promesses laissent place à la déception d’assister à un conte incomplet, ce qui est ô combien dommage d’autant plus qu’il s’agit là, encore une fois, d’un aspect central du jeu.

 Angry Dad

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Les affrontements ont vraiment de la gueule

Aussi furieux que l’on peut être devant un tel procédé, cela ne se compare ne serait-ce qu’un peu à la colère d’Asura qu’il a clairement du mal à contrôler tant elle est bouillonnante. Car sa colère est sa force, et le gameplay est en réalité totalement organisé autour d’elle. Comme dit plus haut, celui-ci n’a pas grand-chose à voir avec tout ce que l’on a pu expérimenter dans un jeu vidéo jusqu’à ce jour. Les plus sceptiques iront forcément même jusqu’à dire qu’il est difficile de parler de gameplay, tant celui-ci est, disons, spécial et…absent. Le jeu est en réalité découpé en sections d’une durée allant de 30 secondes à 5 minutes chacune. On fait de nombreuses choses différentes dans Asura’s Wrath, mais on passe quand même une grande partie du temps à ne rien faire, si ce n’est à regarder des cut scenes certes d’une grande qualité, mais pas à proprement parler interactives. L’interaction en tant que telle peut être séparée en trois aspects distincts, à savoir des phases au gameplay de style beat ‘em all relativement simplistes mais diablement pêchues, d’autres au gameplay de style shoot ‘em up bien nerveuses à défaut de proposer un gros challenge, et des QTE qui représentent en réalité la majeure partie des interactions et dégageant une sacrée patate.

Cette diversité s’explique facilement par le fait que c’est en réalité l’histoire qui fait le gameplay dans Asura’s Wrath, et non l’inverse. A tel point que l’on a parfois l’impression de suivre une sorte d’animé interactif nous interdisant de poser la manette car le prochain QTE n’est jamais bien loin. La particularité des passages où le jeu daigne solliciter nos pouces et nos indexes mais n’étant pas des QTE, c’est que leur but systématique est de donner suffisamment de coups, ou alors d’envoyer assez de projectiles bien placés afin de faire monter la barre de furie d’Asura. Une fois pleine, un simple pression de l’index droit sur la gâchette lance un QTE qui, soit vient à bout des ennemis ou du boss que l’on affronte, soit lui ou leur met une raclée avant de laisser la place à la suite du combat dont le but est à nouveau de faire monter la barre de furie pour relancer un autre QTE. Il est évident que, pris comme ça dans son essence, cela parait plutôt austère. Mais c’est là ou Asura’s Wrath réussi là où tant d’autres ont échoué. Car les QTE sont quasi systématiquement implémentés de manière très intelligente et font sens d’un point de vue « in-game ». On peut même dire qu’ils servent l’histoire et la narration à la perfection, étant donné qu’ils dégagent une indiscutable puissance. Surtout parce qu’ils sont effectués par un Asura sujet à d’incroyables accès de colère et qui semble parfois pouvoir retourner la terre entière simplement par la simple force de son ressentiment envers tout ce qui l’entoure.

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Artistiquement parlant, le jeu a vraiment de la gueule

Il n’en reste pas moins que le jeu souffre quand même de quelques problèmes de rythme. En décidant d’opter pour des petites phases presque toujours différentes, certes, mais semblant par moment ne pas être suffisamment longues afin de laisser le joueur en profiter pleinement, le jeu nous emmène à droite à gauche, nous en fait voir des vertes et des pas mûres à un rythme qui peine quelques fois à s’emballer. Et lorsqu’il s’emballe, la fin du chapitre nous tombe dessus à bras raccourcis et, avec elle, les temps de chargement qui vont avec. Mais il faut quand même souligner certaines idées tout bonnement excellentes telle que la possibilité d’abréger certains monologues précédant les affrontements avec des boss en leur mettant une bonne droite bien appropriée, ou encore une scène déjà culte où Asura prend un bain dans une source d’eau chaude en compagnie de son maître ainsi que de deux délicieuses demoiselles nous servant le saké. Le jeu nous permet d‘interagir et choisissant d’en vider un ver d’un trait, de s’attaquer directement à la bouteille ou alors d’éclabousser la jeune femme tel un garçon qui tirerait les cheveux d’une camarade dans la cour de récréation de son école. Une scène pseudo-coquine à la japonaise en quelque sorte. Mais coquineries mises à part, l’aventure réserve beaucoup de moments spectaculaires, de combats de boss mémorables, d’affrontements dantesques, de cut-scenes à couper le souffle ainsi que d’accès de colère que l’on ressent jusqu’au plus profond de nos entrailles en même temps qu’Asura. C’est juste un chouia dommage qu’un rythme quelque peu en dents de scie ainsi qu’une interactivité brillant quand même parfois par son absence vienne rappeler toute la complexité que signifie le fait de placer l’histoire et la narration au-dessus du gameplay et de jouer avec la frontière séparant un jeu vidéo d’un animé interactif, aussi flottante et indécise soit-elle.

Salut l’artiste

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Le jeu est rempli d'affrontements titanesques

Ayant réduit l’interactivité à un minimum, le jeu se repose donc beaucoup sur sa réalisation audiovisuelle et sa mise en scène afin de séduire le joueur. Le fait est, cependant, qu’étant donné sa structure très versatile, Asura’s Wrath semble plus miser sur sa mise en scène et sa diversité, aussi bien au niveau du gameplay que des environnements traversés, que sur la beauté de la totalité des lieux et des décors traversés. Car ceux-ci ne restent jamais plus longtemps que 5 minutes à l’écran et le jeu semble faire de son mieux afin de bien mettre en avant certains passages magnifiques et spectaculaires, mais aussi de masquer la relative laideur de quelques environnements. Une minorité d’affrontements et de scènes se déroulent dans des décors que l’on pourrait facilement qualifier de hideux, mais une majorité d’entre eux offrent un réel bonheur pour la rétine et les sens en général. Cela est cependant beaucoup plus dû au character design et au design artistique global qu’à la réalisation elle-même, quelque peu inégale. Unreal Engine oblige, les couleurs sont parfois un peu ternes et sans réel attrait et la peau des personnages parait être composée en grande partie de plastique. On se dit quand même par moments qu’il est dommage qu’un jeu édité par Capcom n’ait pas pu jouir de l’utilisation de l’IT Framework, qui a pourtant prouvé plus d’une fois son efficacité. Mais le fait est que le jeu, bien qu’original et osé d’un point de vue artistique, altère le sublime et le spectaculaire (très souvent) et le banal et le terne (parfois) au niveau visuel. Pour un jeu jouant essentiellement sur sa mise en scène et son aspect visuel, cela est quand même quelque peu problématique. Et bien qu’il ne souffre que de très peu de chute de frame rate et ce même lorsque des dizaines d’ennemis sont présents simultanément à l’écran, il peine à convaincre visuellement en permanence. Les chapitres sont entrecoupés de magnifiques artworks présents pour mieux comprendre l’histoire, et l’on se demande en les admirant pourquoi ne pas avoir opté pour une réalisation de type « cell shadée », que les développeurs de CyberConnect2 maitrisent pourtant si bien et qui aurait sans nul doute mieux sied à la direction artistique.

On en vient presque à regretter que les artworks ne se mettent pas en mouvement et que se substituent à eux des polygones animés ne rendant pas toujours honneur au travail des artistes. Le jeu a malgré tout une identité artistique extrêmement forte, fruit d’un savant mélange entre les mythologies asiatiques, la culture manga et la science-fiction. Au niveau sonore, Asura’s Wrath a également une identité très marquée avec des musiques variées et savamment composées afin de parfaire l’atmosphère si spéciale qui se dégage du jeu. Les dialogues sont pour la plupart plutôt bien écrits, et les acteurs anglophones semblent avoir plutôt pris la chose avec sérieux, ce qui est assez rare pour être signalé. Quant à la voix d’Asura, celle-ci transmet de fort belle manière la colère qui l’anime de bout en bout, passant beaucoup  de son temps à crier et à bien rendre ce combat que mène Asura pour contenir cette furie qui bouillonne au fin fond de son être. Il est donc foncièrement impossible de reprocher quoi que ce soit à CyberConnect2 au niveau artistique, car Asura’s Wrath est, à ce niveau-là et que cela plaise ou non, d’une indéniable originalité, chose qui, pour un tel jeu, est la marque d’une certaine réussite.

Une vision discutable

Mais Asura’s Wrath provoque malgré tout un certain malaise que l’on ne voit pas vraiment venir et qui nuit énormément à l’expérience. Bien qu’intense, le jeu est terriblement court, comptez 6 à 7 heures pour terminer les 18 chapitres de l’histoire qui durent chacun une vingtaine de minutes. Par-dessus tout, on découvre après le générique de fin un message nous signalant que l’on ne vient pas d’assister à la vraie fin du jeu (au vu de la manière abrupte dont se déroule la scène finale, cela est presque rassurant tant le jeu semble se terminer en queue de poisson). Pour la débloquer, il est d’abord nécessaire de terminer 5 chapitres avec la note maximale, car votre performance étant notée à la fin de chaque chapitre en fonction de la qualité des combats, de l’acuité et du timing dans les QTE ainsi que du temps utilisé pour boucler le chapitre. Cela est encore plus ou moins acceptable, mais ce qui fâche, c’est qu’il faut aussi terminer 50 chapitres afin de débloquer un mode qui contient, lui, la vraie fin. Non seulement terminer le jeu ne débloque rien de particulier, mais en plus celui-ci nous oblige donc à le terminer environ trois fois afin de pouvoir voir la « vraie » fin. Pour un jeu qui se repose principalement sur sa trame, et pour lequel les chapitres pris un à un n’ont que peu de sens, cela semble particulièrement discutable et même après réflexion, une telle décision reste incompréhensible.

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Asura parait plutôt mal baré

L’autre aspect des plus gênants est donc que l’on sent les DLC arriver par paquet de dix. Car Asura’s Wrath, dans sa version vendue à l’heure actuelle dans les magasins, parait incomplet. Il manque certains chapitre et cela se ressent particulièrement sur la fin du jeu. On sait que Capcom est un éditeur pour qui le système de DLC est une seconde nature, mais couper sciemment certaines parties du jeu pour les vendre à part, si cela est avéré, semble quand même très discutable, pour ne pas dire un peu malhonnête. La structure par chapitre du jeu est clairement un bon moyen de proposer du contenu additionnel, et cela n’est pas un problème en soi, mais retirer volontairement certaines parties du scénario pour des raisons commerciales est quelque chose qui se doit, d’un point de vue du joueur, de poser problème, en particulier pour un jeu se reposant énormément sur son histoire. On sent un jeu incomplet et surtout, on se demande quand même si cette pratique ne serait pas d’une honnêteté douteuse. En tous cas, vous êtes prévenus, et mieux vaut prévenir que guérir comme dirait l’autre…

En résumé :

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Il était attendu au tournant, et il ne manque pas de nous surprendre de bout en bout. Avec Asura’s Wrath, CyberConnect2 a donc tenté quelque chose de très compliqué et de très difficile, mais s’en sort plutôt avec les honneurs, notamment grâce à une direction artistique extrêmement travaillée, une histoire originale et prenante ainsi qu’une indéniable pêche qui se ressent quasiment du début à la fin. Mais une durée de vie minimaliste, une rejouabilité toute relative et un modèle économique des plus discutables viennent ternir le bilan d’un jeu qui laisse quand même un arrière-goût amer en bouche une fois le générique de fin terminé. Flirtant de bout en bout avec la frontière séparant un animé interactif d’un jeu vidéo, Asura’s Wrath n’offre au final que peu d’interactivité à proprement parler, mais il compense cela par une succession de passages mémorables venant mettre à jour un réel talent de mise en scène et de narration de la part du studio nippon. Le genre de jeu que l’on aimerait bien recommander à quiconque cherchant l’originalité dans un jeu vidéo, mais vendu au prix fort, et surtout s’apprêtant à déverser des DLC payants en pagaille afin de saler encore un peu plus l’addition, Asura’s Wrath ne semble parfois avoir pour lui que son originalité pour convaincre un joueur qui sera, à n’en pas douter, médusé de voir l’aventure se terminer si rapidement. Et bien que les quelques heures de jeu que l’on passe dessus sont pour la plupart excellentes, on a du mal à ne pas avoir l’impression qu’il aurait pu être bien plus.
Test complet : Asura’s Wrath sur Xbox 360 et PS3

Mathieu Lanz

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+ L’originalité, l’intensité, certaines scènes à couper le souffle, le design artistique, des combats très dynamiques, des QTE bien implémentés

- La durée de vie, la réalisation inégale, la rejouabilité faible, ca sent les DLC en pagaille, l’histoire incomplète

Fiche

Type: inqualifiable

Editeur: capcom

Age/PEGI: 16+

Sortie: 24.02.2012

Multijoueurs: aucun

Plates-formes: Xbox 360/PS3

Testé sur: Xbox 360

Graphismes:
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Bande Son:

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gameplay:

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scénario:

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Durée de vie:

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