par A. Mallem
Les quatre agents de la protection civile licenciés par leur direction de Constantine et qui ont déclenché une grève de la faim le 14 février dernier, avec un sit-in au sein de la maison des syndicats Abdelhak Benhamoud, ont été rejoints, mardi, par trois autres de leurs collègues qui ont été eux aussi licenciés par la direction régionale après leur passage devant la commission de discipline.Aussi, et forts du soutien d'une centaine de leurs collègues qui sont venus les soutenir dans leurs revendications, les grévistes de la faim se sont manifestés encore, hier matin, en organisant un sit-in de protestation et une conférence de presse sur les mêmes lieux. D'après les déclarations qui nous ont été faites par le porte-parole des grévistes de la faim, l'officier B.S., «l'initiative d'organiser cette conférence de presse est faite avec l'accord de Sidi Saïd, secrétaire général de l'Ugta, qui suit notre action. D'autre part, les responsables de plusieurs sections syndicales qui nous ont soutenus ont adressé des requêtes au directeur général de la protection civile, au wali, au secrétaire général de l'Ugta et à d'autres secteurs, pour appuyer nos revendications et dénoncer l'arbitraire des décisions prises à notre encontre. Aussi, cette conférence de presse est destinée à éclairer l'opinion publique sur notre cas». Qualifiant «d'arbitraires les sanctions prises contre eux par leur administration, les grévistes ont réclamé «leur réintégration sans condition aucune et l'annulation de toute poursuite administrative contre eux».
Expliquant que la direction régionale de la protection civile avait retenu contre les agents licenciés le fait d'avoir organisé une assemblée générale pour la création d'une section syndicale parallèle et non autorisée par l'administration, le porte-parole des grévistes a rétorqué que le problème se situe à un niveau syndical et que la direction n'avait pas à s'immiscer dans cette affaire. «Nous n'avons pas agi dans l'illégalité, mais avec l'aval des instances de wilaya de l'Ugta», a souligné l'officier B.S. qui a accusé l'administration de vouloir faire un syndicat sur mesure dont les membres sont choisis par elle. Même les décisions de la commission de discipline prises à notre encontre ont été dictées par la direction sous la contrainte». En disant cela, le conférencier s'est prévalu d'un aveu écrit que lui aurait fait un membre de cette commission, mais sans toutefois exhiber le fameux écrit. Le conférencier a terminé en déclarant que lui et ses camarades poursuivront la grève de la faim jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, soit la réintégration à leurs postes sans poursuites administratives.
Contacté hier pour connaître le point de vue de sa direction sur cette nouvelle sortie des grévistes de la faim, le lieutenant Tafer, chargé de la communication de la direction régionale de la protection civile s'est contenté de dire «que le dossier des intéressés est déposé au niveau de la direction générale». Il a précisé seulement que les intéressés sont passés en commission de discipline et révoqués parce qu'ils ont observé une grève et celle-ci est prohibée au niveau de certains corps de sécurité à l'instar de celui de la protection civile.