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Henri Cueco à la Maison de la Poésie de Paris (1)

Publié le 26 février 2012 par Onarretetout

henricuecopeintreHenri Cueco peintre, avec Claude Guerre, puis avec Marie-José Mondzain et Ernest Pignon-Ernest. Plusieurs fois, il dira (parole enregistrée par Pascal Lièvre, dans un Abécédaire, ou Laurence Drummond, Ingres/Cueco) que c’est son père qui lui a donné le matériel dès l’âge de cinq ans et, surtout, cette règle de vie : dessiner tout, chaque jour. Le dessin, la peinture, deviennent une obsession. Au point que l’artiste va chercher ce à quoi on ne fait pas attention, les queues de cerises, les pommes de terre, les brins d’herbe. Cette attention au plus simple (et pas au moins complexe) n’est pas qu’une posture artistique. C’est aussi une éthique. Un engagement.

Quand il reprendra les motifs de Philippe de Champaigne, il les recréera, découpant en kit un Christ en croix et en révélant la profonde humanité, vidant peu à peu de son contenu (mobilier, vêtements, corps)  Le miracle de Port-Royal pour n’en laisser subsister que la lumière divine. Avec Ingres, il apprendra que le trait n’existe pas, que le trait n’est qu’une limite qui parfois s’estompe, disparaît. Il en avait déjà fait l’expérience avec les noyaux…

Il nous raconte la fin des Malassis, groupe de peintres dont la dernière œuvre (Onze variations sur le Radeau de la Méduse ou la dérive de la société), réalisée sur un support d’amiante ont été enterrées, après nous avoir lu un texte où il imagine réaliser une peinture pour aveugles.

Et il n’a de cesse d’interroger la figure, non seulement visage, personnage, mais le corps, la personne. Et il n’hésite pas à ne pas finir tel dessin, telle toile, à ne pas en finir avec.


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