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[Découverte] The Arms Peddler

Par Jibouille

Sona est témoin du massacre de sa famille par une bande de pillards. Le chef décide de le laisser en vie pour propager sa réputation et le marque au fer rouge. Agonisant et assoiffé, il est sauvé par une marchande d’armes, Garami. Mais celle-ci accepte de le sauver à condition qu’il devienne sa propriété. Sona va alors découvrir la vérité de ce monde cruel.

[Découverte] The Arms Peddler

Nouvelle perle de Ki-oon, The Arms Peddler est un manga coup de poing qui nous plonge dans un univers apocalyptique.

Déjà, la première chose qui frappe, c’est le monde dans lequel évolue l’histoire. Très proche de Mad Max ou de Hokuto no Ken pour ses décors et l’utilisation des armes de l’ancien monde. Suite à une catastrophe (probablement car ce n’est pas dit clairement), la loi du plus fort est en vigueur. Les humains habitent dans des villes ayant chacune ses propres lois. Il est assez jouissif de reconnaitre certains lieux, comme les antennes du Nouveau-Mexique au début du manga, au milieu d’un désert aride. C’est discret mais assez significatif et plus poignant dans la mise en place de l’enfer qui se déroule. On est plus touché de voir ce que notre monde pourrait être dans l’avenir, à l’inverse de Hokuto no Ken, qui pourrait très bien se dérouler dans un autre univers.

Mais si ce premier tome est si réussi, c’est en partie grâce aux relations entre les personnages. Impossible de ne pas penser à Berserk. D’une part, les humains sont bestiaux et organisés en bande de pillards. D’autre part, les faibles sont victimes des plus forts et ne peuvent guère survivre longtemps (certaines scènes ont un coup de déjà-vu, notamment dans les villes). Mais c’est surtout l’un des personnages principaux, Garami, qui nous y fait penser. C’est une marchande d’arme qui parcoure ce monde dévasté mais dont la moral est plus que douteuse. Elle en a un. Mais réservé à sa guilde. Pour tout le reste, elle est prête à tout pour mener à bien sa mission, même si ce n’est pas toujours honnête. Acheter un gamin est l’obligé à rembourser sa dette est- très révélateur.

On pourrait y voir plutôt Hokuto no Ken (avec le coup de héros qui parcourent le monde, seul et puissant) mais il y a toutes les créatures fantastiques et le côté magique qui ne trompent pas. Entre nécromancie et monstres, pas d’erreur possible. J’avoue que ca perturbe assez au début car le début se veut plutôt réaliste. Mais au final, on s’y fait bien, notamment grâce aux explications fournies sur leur présence. Disons surtout que ce n’est pas la première fois que cela arrive alors on y est déjà préparé. J’aurai tout de même préféré un manga sans côté fantastique. Attention, je ne dis pas que c’est mauvais, au contraire. C’est juste étrange au début. Mais encore une fois, c’est plus ou moins bien justifié et ca reste assez discret pour le moment.

[Découverte] The Arms Peddler

La grande question que beaucoup se posent concerne la relation entre Garami et Sona. Garami est une marchande d’armes donc louche à l’origine. Et elle entretient ce côté mystérieux derrière son chapeau et son poncho. Plus Far West, tu meurs. On ne sait encore rien d’elle sauf qu’elle a une cargaison de flingues plutôt impressionnante. Mais elle apparait moralement discutable et assez véreuse. Sona est tout le contraire. Innocent, maladroit, il est simplement poussé par un vengeance, discrète jusque là. Il suit simplement Garami et lui obéit puisqu’il doit remboursé sa dette. Plusieurs options sont possible sur ce duo. Il ne serait pas idiot de penser qu’il finisse par grandir vite et voir sa propriétaire comme une femme (un peu comme la relation entre Claire et Raki dans Claymore ou Kurohime et Zero dans Kurohime). Mais il peut également y avoir des rapports un peu plus conflictuels et qu’ils restent simplement des collègues, ayant un but commun (à mon avis, le chef des pillards est lié au deux). A voir.

Le dessin maintenant. Alors là, je dis chapeau. C’est propre, rythmé, fluide (ce qui n’est pas toujours le cas pour ce genre de manga) et diablement efficace car les détails ne sont pas sacrifiés, sans pour autant surcharger les planches. On entre sans mal dans la dureté du monde, rien qu’avec les premières pages. Le dessinateur est à l’origine de Over Bleed donc il ne faut s’étonner de la qualité. Il y a quelque chose d’inquiétant, de noir, de malsain à certains moments, mais c’est toujours hypnotique. On vit l’aventure de l’intérieur. Pourtant, il n’y a pas énormément de sang (alors que ca aurait pu).

Par contre, dire que ce manga est le successeur de Ubel Blatt, je trouve ca un peu énorme car les deux n’ont pas grand chose en commun. Übel Blatt est un dark fantasy pur et dur alors que The Arms Peddler est purement une oeuvre post-apocalypse. Mais c’est surtout la maturité du récit qui diffère, relayé par un dessin plus sérieux. Je ne serai pas étonné que The Arms Peddler finisse par détrôner Übel Blatt et je trouverais ca plutôt logique. J’ai hâte de lire la suite.


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