Magazine Cinéma

Mélodie du sud

Publié le 26 février 2012 par Olivier Walmacq

Jeannot vient d'arriver chez sa grand-mère et se délecte des histoires de l'oncle Raimus...

Mélodie du sud

La critique sudiste de Borat

Attention rareté ! Mélodie du sud est le type de films qui peut vous rapporter gros même s'il est mauvais. Et pour cause, il n'est pas sorti une seule fois en DVD, ni en BR et à mon avis, ce n'est pas prêt d'arriver.
Il fait partie
des grands oubliés des studios Disney car passe très mal la frontière de l'âge. On dit ça mais quand on voit certaines bouses proposées depuis au moins quinze ans par le studio, on peut se poser des questions.
Néanmoins, Mélodie du sud n'est vraiment pas un bon Disney voire un des moins bons. A l'époque, le film avait fait scandale par sa vision caricaturale du noir d'après la Guerre de Sécession. Certes c'est un peu le cas (le marmot noir est un peu bênet sur les bords) mais ce n'est pas si alarmant que ça et il y a même largement pire.
Rappelons que l'un des plus célèbres films pionniers du Cinéma n'est autre que Naissance d'une nation, qui est pourtant bien gratinée.

Mélodie du sud

Si Mélodie du sud est aussi mauvais c'est pour d'autres choses. Franchement, ce film est d'une guimauve totale au point de devenir vraiment lassant.
D'autant que le film dure 1h34, ce qui était relativement long pour un Disney autrefois et cela malgré Fantasia et ses deux heures.
En 1946, Walt Disney décide de donner ses premiers contrats d'acteurs aux très jeunes Bobby Driscoll (qui sévira également dans Danny le petit mouton noir, ainsi que L'île au trésor avant de sombrer dans la drogue) et Luana Patten (elle aussi présente dans Danny... mais aussi Coquin de printemps).
A noter que l'on retrouve également James Baskett, Ruth Warrick (qui est quand même passé de Citizen Kane à Disney!) et Hattie McDaniel (oscarisée pour Autant en emporte le vent). Le film recevra deux Oscars.
Le premier s'avère normal avec celui de la meilleure chanson.

Mélodie du sud

Par contre, le second se révèle d'un grand portnawak typique des Oscars (certains ont dû bien boire en faisant les résultats...): Oscar d'honneur pour Baskett "pour sa formidable et chaleureuse interprétation de l'Oncle Rémus, ami et conteur d'histoires des enfants du monde entier". Celui qui a eu cette idée ne devait pas avoir que de l'alcool dans le sang, c'est moi qui vous le dit.
Il s'agit également de premier film réellement live des studios et ce malgré que le dyptique sud-américain récemment abordé ne soit composé de séquences avec des acteurs. Dès les premières minutes, on sent déjà un petit malaise.
Driscoll (rien à voir avec le personnage de King Kong!) se révèle particulièrement pénible avec son sourire jusqu'aux oreilles ou son air de boudeur pleurnichard.
D'autant qu'il n'est pas aidé par sa voix française qui n'est franchement pas de grande qualité.

Limite elle intensifie le côté tête à claque du protagoniste. Que dire également de Patten qui pleure sur commande avant de vous refourguer un bon vieux sourire des familles ? N'oublions pas non ses deux fréros évidemment très méchants et qui s'en prennent dans le fion. Driscoll n'est pas aidé par son nom: Jeannot. Manquerait plus qu'un lapin pour en rajouter une couche... ça tombe bien, il y en a un !
Les passages animés ne sont pas réellement amusants voire même très pauvres. Bien que très bien animées, elles sont vraiment inintéressantes et s'accumule à un constat déjà alarmant. Le film se finit sur un happy end aussi pompeux que le film lui-même avec papounet revenant parce que son fils s'est pris un taureau!
Quand ça veut pas, ça veut pas.

J'ai beau aimé les premiers Disney mais celui-là il ne passe pas. Par contre, il est sacrément rare et si vous l'avez, attendez peut être avant de le mettre sur Ebay !

Note: pas envie !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines