Timeless americana, alt-country and roots music à gogo au club de l'AB.
Assistance réduite sur le coup de 20h, but connoisseurs, une armada de chez Rootstime, des francs-tireurs de Keys & Chords, tous les habitués de Toogenblik ( sauf Lukske se trouvant au rez-
de- chaussée pour Randy Newman), dont Roen en madam et une flopée de sujets de sa majesté Béatrix, férus de flowery pop edging along country twang.
L'assistance devise posément, lorsqu'une asperge rouge et barbue se pointe sur scène, personne ne le remarque, il reste dans l'obscurité en attendant le bon vouloir du sound engineer, toujours
accoudé au comptoir, et de l'éclairagiste en plein curetage de tarin.
Robert Ellis, imperturbable, fait ses gammes.
Cinq minutes s'écoulent avant de voir arriver le mixeur.
Clic, et la lumière fut, on peut démarrer le set!
Le jeune gars de Houston a sorti deux albums, le premier 'The Great Re Arrange' ( self-released) en 2009 et
' Photographs' en 2011.
Avanti pour 35' d' old-school country de qualité!
Poli, il se présente: I'm Robert Ellis from Houston, Texas, avant d'entamer ' Westbound train', un picking subtil et un timbre similaire à
celui de James Taylor.
Folky, mélodieux, sincère, à classer sur l'étagère près de Townes Van Zandt, Hank Williams ou Waylon Jennings.
I wrote next one driving from Houston to Austin ( ou vice-versa ): la joyeuse et speedy country road romance ' Comin' Home', home où l'attend sa little girl, j'arrive baby, yee hah!
'Photographs' consiste en fait en deux faces distinctes, la A est slow et somber, la B fast et country, le mélancolique ' Friends like those' fait partie de la A side.
Beau à pleurer.
A new song, people, it's about television et elle sera cadencée...I'm a gunfighter, I'm a bullrider, suis le capitaine des pirates...I love watching TV!
Il n'a pas mentionné toutes ces conneries d'émissions culinaires!
Bruxelles, vous êtes vraiment calmes, quel choc culturel, aux States c'est le bordel, this one is called 'Photographs': honey, sais pas si ce gars a réussi à te faire rire, mais je t'en prie
débarrasse-toi de tous ces clichés, ce qui est passé est passé.
De la country cinq étoiles!
'No fun' is a joke song, un titre dansant, The Stooges go Nashville.
What time is it?
Bon, je peux encore en faire une!
Roen propose ' What's in it for me' , deux secondes d'hésitation, grand sourire, on en jouera deux.
Taylor de Dawes l'accompagne à l'électrique et le duo nous sert une tendre ballade country au twang superbe.
L'apothéose avec tous les membres de Dawes et en hommage à Randy Newman 'Rider in the rain', un tout grand moment!
Hors-d'oeuvre succulent!
Dawes
Que disent les Bataves: "ambachtelijke en tijdloze Americana"
Et à Paris?
"Les natifs de Los Angeles sont parvenus à redynamiser l’Americana, tout en respectant magnifiquement l’héritage."
Wylie Gelber ( bass), Taylor Goldsmith ( lead singer, guitar), Griffin Goldsmith ( drums, second voice) et Tay Strathairn ( keyboards, backing vocals) ont sorti deux CD's, 'North Hills' en 2009 et 'Nothing is wrong' en 2011.
Le dernier obtenant la 35ème place au classement des 50 meilleurs albums de 2011, édité par Rolling Stone, avec le commentaire" a crystal vision of Los Angeles rock, circa 1974".
On ne leur donnera pas tort après le brillant show donné à l'AB.
'Fire Away' ouvre, sur l'album Jackson Browne assure les backing vocals et l'ombre du Doctor My Eyes planera sur la salle pendant tout le gig, sans crier au plagiat, car on pourrait ajouter les Eagles, les Byrds, les Jayhawks, Tom Petty, Neil Young, son Crazy Horse ou Fleetwood Mac devenu américain...
De superbes vocaux ( les deux frangins sont incroyables) , un piano sublime, avec une curieuse fausse queue pendant un moment calme, tout le monde a souri, Tay s'est gratté la barbichette, des envolées de guitare bluffantes et une basse bien ronde, quant à Griffin, aux grimaces à la Jim Carey, il valait le déplacement à lui seul.
Place au Southern rock nerveux ' If I wanted someone' qui sera suivi de la ballade 'That Western Skyline' débutant le premier album.
Après 'The way you laugh' à la facture 70s Laurel Canyon melodic rock, Taylor annonce que c'est the first time in Belgium ever, qu'il reviendra et que la suivante 'So Well' raconte l'histoire de 3 types amoureux de la même fille, le truc sent les Eagles, époque 'Desperado' à plein nez.
La guitare se fait lyrique, Bruxelles jouit!
'When my time comes' se trouve sur la première rondelle, non distribuée chez Albert II, mais vous pouvez vous la procurer au stand merchandising.
Harmonies vocales calibrées, hippie singalong à la Flying Burrito Brothers/The Band.
'Peace in the valley' clôture le même album, les frérots entament le downtempo en duo, la voix est plaintive, le ton est à la mélancolie, basse et piano se joignent à la complainte, le titre
prend de l'ampleur pour s'envoler dans les hautes sphères, après un brillant solo de piano, tout en classicisme country, la guitare se met à geindre et la quiétude pastorale se dénoue en final
explosif.
Superbe plage de plus de 7 '.
Ballade suivante, le mélancolique 'A little bit of everything' construite dans le moule Eagles/ Jackson Browne.
Dawes termine avec le sec 'Time Spent in Los Angeles', un dernier joyau roots.
65': solide concert donné par des gars ayant à peine pondu deux plaques.
Une maturité et un savoir-faire surprenant!
Wat denk je, questionne Gust, en ajoutant: faudra sortir les superlatifs, non?
Etant sourd, t'avais entendu laxatif et tu répliques 't was super fantastique, un des tout grands concerts de ce début 2012!
Sur ce, le quartette se ramène pour un double bis attendu.
Pour les Grecs, ' Million Dollar Bill', une ballade amère et 'How far we've come' aux harmonies sublimes.
Demain, le 27 février, Dawes se produit à La Flèche d'Or à
Pariiiiis, emmène madame voir les Champs -Elysées et le soir, tu l'invites au concert des Californiens, ne me remercie pas si la nuit à l'hôtel elle te susurre "je t'aime" à l'oreille !